Bangui . La population de Bambari, chef-lieu de la Ouaka à 385 km à l’Est de Bangui est proie aux groupes armés. D’un côté, les Séléka de Joseph Zoundeiko, ceux de Ali Darras et des musulmans armés et de l’autre côté les Anti-balaka qui dictent leur loi dans la ville. Soit il s’agit d’une attaque orientée directement sur des civils, soit ces des affrontements entre groupes armés qui font des victimes parmi les civils.
Dans la nuit du lundi au quartier Kidjigra ce sont les éléments d’un chef anti-balaka du nom Vivien Bissékoa qui ont été attaqués par un autre groupe d’Anti-balaka rival. Selon les témoignages recueillis depuis Bambari l’affrontement a été marqué par des combats intenses ayant occasionné mort d’hommes. « Certains Anti-balaka dont on ne sait d’où ils sont venus ont attaqué dans la nuit de lundi, le quartier général contrôlé par un de leurs grands chefs Vivien Bissékoa. Cinq personnes ont trouvé la mort au sein de la population civile et plusieurs autres sont blessées. » a déclaré Carmel Ndjo.
D’autres sources indiquent que ce chef Anti-balaka a été attaqué parce que la population se plaignait sans cesse de ses exactions sur les civils. En plus, il ne jure que par l’extermination des musulmans de Bambari, ce que la population n’a pas visé au profit de la réconciliation et la cohésion sociale.
Rappelons que cette nouvelle tension intervient à un moment où L’ultimatum lancé par la Mission intégrée multidimensionnelle des nations-unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) à l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), la faction peulh de la Séléka dirigée par le général Ali Darras aux fins d’enlever les barrières qu’elle contrôle a expiré. L’UPC y a opposé une fin de non-recevoir. Au contraire, au lieu d’obtempérer, cette faction de la Séléka a préféré se livrer à un jeu puéril, notamment la manipulation de la pauvre communauté musulmane de Bambari. D’ailleurs, une si abjecte manifestation, suivie de la remise d’un mémorandum tendancieux par une poignée d’activistes musulmans au bureau local de la MINUSCA a été enregistrée à quelques heures de l’expiration du fameux mémorandum.
CNC / Bangui / Fred Krock