Alors que la campagne électorale se poursuit à Bangui et dans d’autres villes de province, à Kaga-Bandoro, dans la préfecture de la Nana-Gribizi, la campagne électorale d’un candidat proche du parti au pouvoir est mise à mal. Son véhicule 4×4 a été emporté par des éléments lourdement armés identifiés comme des combattants du MPC de Mahamat Alkhatim. Au même moment, à Markounda, dans la préfecture de l’Ouham, les deux pick-up de la candidate Epaye ont également été emportés par des rebelles, tandis qu’à Bangassou, un candidat et son fils ont été poignardés. Mais où est la Minusca avec son plan de sécurisation de la campagne électorale ?
Lundi, 14 décembre 2020, à Kaga-Bandoro, dans la préfecture de la Nana-Gribizi, le véhicule 4×4 Land-Cruiser du candidat Éric Gallo a été emporté par des hommes lourdement armés identifiés comme des combattants rebelles du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) de Mahamat Alkhatim.
Selon les témoins, le véhicule, de marque Toyota Land-Cruiser, de couleur verte foncée, a été emporté vers 11 heures du matin au moment où il battait campagne au quartier AYA à l’entrée de la ville. Les assaillants étaient au nombre de trois quand ils ont braqué leur arme sur le conducteur et emportait le véhicule de Monsieur Éric Gallo, candidat numéro 1. Au même moment, à Mbrés, non loin de Kaga-Bandoro, le candidat du MCU a également pris en otage et séquestré par des hommes armés non identifiés. Et ce n’est pas tout. Vers Bangassou, dans la préfecture de Mbomou, au sud-est de la RCA, un candidat aux législatives a été poignardé avec son fils dans leur véhicule ce lundi 14 décembre 2020. L’acte criminel avait eu lieu à 60 kilomètres de la ville, et les deux victimes sont actuellement admises à l’hôpital préfectoral de Bangassou, selon les témoins.
Pendant ce temps, à Markounda, dans la préfecture de l’Ouham, c’est le convoi de madame Epaye qui était visé par un groupe des malfaiteurs qui l’avait braqué. Deux pick-up et tout le matériel électoral ainsi que de l’argent ont été emportés. La candidate n’a toujours pas fait de signes de vie à ses proches.
Selon les observateurs, les candidats ont pris de risque grave pour sillonner leurs circonscriptions électorales dans les villes de province alors que la situation sécuritaire a été largement sous-estimée par la communauté internationale, en particulier la Minusca qui soutient ces élections.