Les fonctionnaires et agents de l'Etat de la ville centrafricaine de Bossangoa (nord-ouest), en raison des rumeurs persistantes d'affrontement dans la localité, l'ont purement et simplement déserté, a indiqué mardi à la presse Barthélemy Wilikon, le préfet de l'Ouham dont Bossangoa est le chef-lieu.
M. Wilikon a reconnu que trop de rumeurs s'étaient développées ces derniers temps à Bossangoa, surtout quelques jours seulement après la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle selon laquelle la candidature de l'ancien président François Bozizé, dont Bossangoa est le fief, a été invalidée par la Cour constitutionnelle.
Le préfet a considéré que la situation sécuritaire à Bossangoa est relativement calme, et demandé aux directeurs régionaux, aux chefs de service préfectoraux, aux enseignants du primaire et du secondaire, ainsi que bien d'autres qui ont déserté la ville de regagner immédiatement leur poste.
Au pic de la crise politico-militaire de 2012 à 2014, Bossangoa a été le théâtre des affrontements meurtriers entre les éléments de la Séléka et les antibalaka.