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LA MINUSCA précise que la ville de Bambari n`est pas sous le contrôle des groupes armés

Publié le jeudi 24 decembre 2020  |  MINUSCA
Mine
© Autre presse par DR
Mine d’or à Bambari, en République centrafricaine.
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La ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka (centre de la République centrafricaine), n’est pas tombée entre les mains de groupes armés, a indiqué mercredi la MINUSCA, soulignant que la situation est sous contrôle avec des patrouilles menées par les casques bleus dans différents points de la ville. « L’information diffusée dans la presse selon laquelle la ville est tombée entre les mains de l’UPC n’est pas exacte puisque les assaillants ont été immédiatement repoussés par les forces de la MINUSCA », a précisé Vladimir Monteiro, porte-parole de la MINUSCA, au cours d’un point de presse diffusé sur Guira FM, reconnaissant toutefois que la situation sécuritaire sur place reste tendue.

Le porte-parole de la MINUSCA a expliqué que des éléments armés de l’UPC et des anti-Balaka ont attaqué la gendarmerie mardi matin, procédant à des pillages. Dès le déclenchement de l’attaque, a-t’il dit, les casques bleus se sont immédiatement déployés sur différents points de la ville pour protéger les populations. « Les casques bleus ont riposté à l’incursion des assaillants jusqu’à l’arrêt des tirs à 12h00 et poursuivent encore les patrouilles dans la ville », a-t’il indiqué, avant d’ajouter que la MINUSCA reste déterminée à assurer la protection de Bambari et de toutes les autres localités « comme elle a déjà fait avec les Forces de défense et de sécurité à Bossembélé, Yaloké et Mbaiki où les populations retournent à leurs occupations ».

Sur un autre chapitre, le porte-parole est revenu sur le communiqué de presse conjoint du G5+, un groupe d'États et d'institutions internationales partenaires de la RCA qui considère que les élections doivent se tenir le 27 décembre dans le respect des délais constitutionnels et condamne toutes les manœuvres et tentatives d’engager le pays vers une nouvelle transition politique en violation de la constitution centrafricaine. « Le G5+ réaffirme que le seul moyen légitime d'accéder au pouvoir passe par les urnes et que les élections crédibles et pacifiques sont la seule solution à l'instabilité », a-t’il ajouté.

Par ailleurs, le porte-parole a indiqué que le Conseil de sécurité des Nations unies s’est penché sur la situation actuelle, le lundi 21 décembre, notamment une demande de renforcement des moyens de la MINUSCA « Le Représentant spécial du Secrétaire général se réjouit de cette rencontre, soulignant qu’il s’agit d’une preuve supplémentaire de la mobilisation de la communauté internationale pour empêcher le pays de replonger dans l’instabilité ».

D’autre part, le porte-parole a déploré la campagne de désinformation menée par certains secteurs de la société centrafricaine contre la MINUSCA : « Cette campagne cherche à mettre en cause l’engagement réel des casques bleus militaires et policiers sur le terrain, aux côtés des populations civiles et des forces de défense et de sécurité, ainsi que l’impartialité des soldats de la paix de la Mission ». Il a appelé la population à faire confiance à la MINUSCA et à soutenir les actions menées par les casques bleus sur tout le territoire, en appui aux forces de défense et de sécurité, et à rejeter la propagande contre la Mission portée par ceux qui veulent accéder au pouvoir par tous les moyens sans se soucier du peuple.

De son côté, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a annoncé que la situation sécuritaire a été relativement tendue la semaine passée, particulièrement dans l’ouest du pays, en raison des tentatives d’infiltration par la coalition de groupes armés pour rejoindre Bangui et perturber les opérations électorales en cours. La Force de la MINUSCA a, selon le porte-parole militaire, mobilisé tous ses moyens humains et matériels, tout en maintenant le dispositif sécuritaire existant, pour contrer efficacement l'avancée de ces groupes armés, et assurant également la protection des populations civiles et le soutien à l’acheminement du matériel électoral. « Ces actions ont été menées en appui aux FACA et forces de sécurité intérieure, dans le cadre du plan intégré de sécurisation des élections », a-t’il précisé.

De son côté, la porte-parole de la Police de la MINUSCA, la Capitaine Mazalo Agba, a déclaré que, suite aux récents évènements survenus au nord-ouest de Bangui, la police des Nations Unies (UNPOL) a renforcé son dispositif sécuritaire avec la multiplication des patrouilles conjointes force de sécurité intérieure, composante police et l’Etat-major conjoint à Bangui et en régions en vue de rassurer la population et parer à toute éventualité. « En outre, des dispositifs sécuritaires sont mis en place pour renforcer la sécurisation des centres de distribution des cartes d’électeurs, aussi bien que pour appuyer la protection rapprochée des candidats pendant leurs meetings », a-t’elle dit.

Lors de ce point de presse, la MINUSCA a diffusé son rapport hebdomadaire de la situation des droits de l’homme dans le pays, marquée par 18 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté 29 victimes, documentés et vérifiés entre le 15 et le 21 décembre 2020.
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