Bangui, République centrafricaine) , jeudi, 24 décembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). Une fausse alerte de la présence des éléments de la coalition des patriotes pour le changement (CPC)au PK12, à l’entrée de la capitale Bangui a été à l’origine ce mercredi 23 décembre d’une grande panique et des débandades des populations civiles, mais également des éléments des forces de défense et de sécurité intérieur à travers la capitale.
À la surprise de tous, ce mercredi 23 décembre, vers 10 heures, la ville de Bangui, capitale de la République centrafricaine s’est plongée dans la panique générale. Les personnes travaillant dans les administration, les élèves, les commerçants, les usagers de la route, les ministres, et surtout les forces de défense et de sécurité, déguisées en civils, se sont retrouvés dans les rues pour tenter de regagner leurs domiciles aux pas de course. Durant plusieurs heures, l’affolement a envahi la capitale, poussant les policiers de la brigade criminelle à abandonner leurs postes, y compris leurs armes et tenues. Même scène de panique au commissariat du huitième arrondissement de Bangui. Les soldats FACA et les policiers qui étaient en poste dans le secteur ont dû abandonner aussi leurs armes et tenues à la merci des détenus qui les ont récupérés.
Comme si cela ne suffisait pas, à la barrière du PK12, à la sortie nord de la capitale, y compris au PK9, vers la sortie sud-ouest de Bangui, les gendarmes, y compris les policiers et les soldats FACA ont également abandonné leurs tenues et armes avant de s’enfuir dans les quartiers. Pour la seule brigade du PK9, le ministère de la Sécurité publique a indiqué avoir perdu neuf armes après la fuite des forces de l’ordre.
Et ce n’est pas tout ! Au domicile de monsieur Symphorien Mapenzi, premier vice-président de l’Assemblée nationale, les policiers et soldats FACA qui étaient en poste à sa résidence ont dû quitter précipitamment le lieu pour se cacher dans les quartiers voisins.
Mais le plus étonnant dans cette histoire, c’est la fuite en cascade des ministres, y compris le chef du gouvernement Firmin NGRÉBADA.
Même les personnes âgées, y compris des femmes et des enfants, étaient obligées de faire recours à leurs pieds pour s’enfuir.
Les soldats FACA, basés dans la concession du stade omnisport, ont eux aussi abandonné leur poste pour s’éclipser dans la nature avant de revenir une heure plus tard.
Malgré l’appel au calme du ministère de la Défense et de la Minusca, les Banguissois ne sont toujours pas rassurés.
Alors, comment le gouvernement va-t-il organiser le premier tour des élections le dimanche prochain ?