Des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, y compris un "nettoyage ethnique" de la population musulmane, ont été commis en République centrafricaine mais l’intervention internationale a pour l’instant évité un génocide, indique le rapport final d’une commission d’enquête.
Cette commission créée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en janvier 2014 avait commencé son travail en avril et remis son premier rapport en juin au Conseil de sécurité. Le rapport final de 127 pages confirme en grande partie ses conclusions.
"Des violations des droits de l’homme ont été commises par toutes les parties", conclut la commission. "La coalition Séléka et les (milices) anti-balaka sont aussi responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité". Le rapport détaille une longue série d’exactions: viols, meurtres, recrutement d’enfants-soldats, torture, incendies d’habitations.
"Bien que la commission ne puisse conclure qu’il y eu génocide, le nettoyage ethnique de la population musulmane par les anti-balaka constitue un crime contre l’humanité", soulignent les enquêteurs.
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