Face au regain de violences des rebelles en Centrafrique, un couvre-feu a été instauré jeudi par décret sur tout le territoire pour une durée indéfinie. En vigueur de 20h à 5h, il a pour but de contrer les groupes armés par une action militaire d'envergure, a expliqué le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet-Linguissara.
La situation sécuritaire dans le pays ces derniers temps est "marquée par la progression des rebelles, mercenaires et bandits étrangers qui ont tendance à déporter le conflit de l'intérieur du pays vers la capitale centrafricaine, Bangui", a-t-il dit dans une déclaration succédant la publication du décret présidentiel.
Ainsi, ordre a été donné aux militaires, gendarmes, policiers, douaniers et agents des Eaux et Forêts de regagner les casernes les plus proches et se faire enregistrer pour nécessité.
Pour ceux ayant besoin d'exception, un numéro vert permettra aux familles exposées à des situations sociales de demander le concours des forces de défense et de sécurité en patrouille pour les accompagner vers les hôpitaux ou la morgue.
Quelques jours avant les élections du 27 décembre dernier, des éléments armés de l'ex-Séléka et des antibalaka, autrefois ennemis, ont formé une nouvelle alliance dénommée Coalition des patriotes pour le changement, avant de déclencher une offensive armée contre les autorités.