La ville de Bambari a retrouvé un calme précaire suite aux combats entre deux fractions Antibalaka , la veille. Mais la ville est partagée entre les forces internationales et les milices Antibalaka qui contrôlent une partie.La journée du 08 janvier a été marquée à Bambari (centre) par des combats à l’arme légère et lourde. Ces combats opposaient deux fractions Antibalaka. Selon nos informations, une fraction était partie de Bangui affronter celle de Bambari. Un cadre de la coordination des Antibalaka joint a Bangui a confirmé que certains éléments se sont rendus à Bambari. Cette source a confié à Centrafrique Libre que la mission devrait remettre de l’ordre dans cette ville « nous avons des informations qui indiquent que le commandant Antibalaka de Bambari sème la terreur dans la zone qu’il contrôle. Face à cette situation, nous avons jugé important d’aller remettre de l’ordre. L’objectif n’était pas de combattre mais c’est sur le terrain que ce dernier s’est entêté et cela a dégénéré ».
Un autre proche de Patrice Edouard Ngaissona contacté a déclaré n’avoir pas les éléments nécessaires pour parler de cette situation mais pour lui « les combattants sont partis de Bangui mais ils n’ont fait que résister à l’attaque des éléments de Bambari qui ont voulu s’opposer à l’ordre » a-t-il précisé.
Ce matin, un calme précaire est constaté dans la ville de Bambari. Selon des sources concordantes, le centre-ville est contrôlé par les éléments de la Sangaris, Minusca et les gendarmes centrafricains déployés à Bambari. Mais le quartier Kidjigra situé du coté de pont Ouaka est sous contrôle des Antibalaka partis de Bangui. Notons que cette partie de la ville a toujours été sous surveillance des Antibalaka. Pour le moment, on ne sait pas où se cachent les Antibalaka de Bambari.
Notons que le bilan des combats de la veille n’est pas encore fait. Selon nos informations au moins cinq personnes sont mortes et plusieurs blessés. Le commandant des Antibalaka de Bambari serait aussi une des victimes mais c’est une information à prendre encore avec pincette.
Diane LIGANGUE