En République centrafricaine (RCA), quatre personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi pour n'avoir pas observé le couvre-feu instauré en raison de l'insécurité créée par des groupes armés, a annoncé mardi le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange-Maxime Kazagui.
Lors de sa déclaration ce mardi, M. Kazagui a rappelé l'observation stricte du couvre-feu, dont l'inobservation a abouti "à des incidents malheureux", endeuillant ainsi des familles. Pour lui, le couvre-feu est une mesure forte pour défendre le territoire national contre des ennemis cachés.
Un couvre-feu a été instauré jeudi dernier par décret présidentiel sur tout le territoire centrafricain pour une durée indéfinie, car le pays est confronté à "la progression des rebelles, mercenaires et bandits étrangers qui ont tendance à déporter le conflit de l'intérieur du pays vers la capitale Bangui", a indiqué la semaine dernière le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet-Linguissara, dans une déclaration succédant l'instauration de cette mesure exceptionnelle.
Toujours ce mardi, le porte-parole du gouvernement centrafricain a annoncé l'arrestation de plusieurs membres des groupes armés engagés dans la rébellion en cours, dont l'ex-ministre Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement, Maxime Mokom.
Ces prévenus, d'après M. Kazagui, ont été appréhendés en décembre dernier lors des affrontements dans la ville centrafricaine de Dékoa (centre-nord) qui ont causé la mort de trois casques bleus de la mission onusienne de maintien de la paix (MINUSCA).