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Centrafrique : M. Dondra, à quand la fin du calvaire des fournisseurs de l’Etat ?

Publié le mercredi 13 janvier 2021  |  letsunami.net
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© Ministère par DR
Projet de loi de finances 2019 : Le ministre Dondra présente un projet de budget en hausse
Le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Abdoul Karim Meckassoua, a présidé ce jeudi 11 octobre 2018, la plénière parlementaire consacrée à la présentation par le ministre des finances et du budget Henri-Marie Dondra du projet de loi de finances pour 2019.
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Alors que partout sur le continent africain, le développement économique et social se fait par l’entremise du secteur privé -qui comprend tout ce qui ne relève pas de l’État -, qu’il s’agisse de coopératives de production, de commercialisation ou de crédit, d’associations traditionnelles, ou même de micro-entreprises, de petites et moyennes entreprises ( PME ), de grandes entreprises ou de multinationales, en Centrafrique, le ministre des finances et du budget Henri – Marie Dondra ignore tout de l’importance à accorder aux besoins prioritaires de ces hommes et ces femmes qui vivent de ces activités.

Alors que dans certains pays en voie développement comme le nôtre, il y existe une véritable politique nationale réglementant leur fonctionnement et leur organisation, édictant les conditions de leurs regroupements en réseaux et secteurs d’activités, et fixant les critères de leur accès à des prêts bancaires, en Centrafrique , tout est mis en œuvre pour que des réunions, des conférences, des symposiums et des colloques deviennent rares afin de leur donner l’opportunité de se multiplier, se regrouper, se prendre en charge et accroître de ce fait leur efficacité en vue de mieux être compris par les partenaires économiques du continent. Mieux, en Centrafrique, elles ne sont prises en considération qu’au début de chaque année budgétaire au cours duquel ils sont sommées de déclarer et payer leurs impôts fiscaux. Et après, elles ne servent plus à rien. Même pour bénéficier des marchés d’état relatifs aux fournitures de bureau, à la réalisation des travaux et à certaines prestations, elles doivent présenter leur carte du parti – Etat dénommé le MCU. Tant pis alors pour ces fournisseurs qui refusent de se soumettre à ces pratiques honteuses de corruption, de clientélisme et de favoritisme.

C’est ainsi qu’au titre de l’exercice budgétaire 2020, le Collectif des Petites et Moyennes Entreprises de Centrafrique CPMEC, à travers ses membres, a réclamé et continue de réclamer au trésor public centrafricain plus de 4 milliards de Fcfa de créances nettes et exigibles non payées jusqu’à ce jour. Après le grossier mensonge du ministre des finances et du budget Henri – Marie Dondra devant les élus de la nation, selon lequel ces titres et les contentieux y relatifs figurant sur leurs fiches – comptes au service de dépôts et consignations avaient déjà été vidés du porte – feuille de la dette, alors qu’il n’en était absolument rien, c’est au tour ces derniers temps de l’agent central comptable technique Albert Ndinabé de les faire une fois de plus rouler dans la farine. En leur proposant des paiements contre de fortes rétro – commissions ! Si certains s’y laissent aller, d’autres rechignent afin de ne pouvoir in fine faire face à leurs charges de fonctionnement. Justement à ce sujet, la situation sociale et financière de bon nombre d’entre eux se dégrade du jour au jour, car se trouvant désormais dans l’impossibilité totale de tenir leurs engagements vis – à vis de leur personnel et de leurs banques pour des crédits non payés.

C’est dans ce contexte dramatique que nous nous faisons l’humble devoir d’interpeller directement le ministre des finances et du budget sur sa responsabilité dans le non – paiement de ces créances dues aux fournisseurs de l’Etat et toutes les conséquences socio – économiques qui en découlent, et de lui rappeler le diagnostic fort intéressant fait par l’ancien vice-président de la BAD, A. O. Sangowawa au sujet des difficultés auxquelles doivent faire face les PME d’Afrique :

« ….. les petites entreprises méritent d’être encouragées en raison du grand intérêt et des merveilleuses possibilités qu’elles offrent du point de vue de la création d’emplois, de la répartition équitable du revenu, de la réduction de la pauvreté, de l’établissement d’un potentiel technologique local, de la participation au processus de développement des groupes qui sont dans une situation économique précaire — en particulier les femmes — , de la création d’un terrain propice à la formation de gestionnaires et de chefs d’entreprises, de l’utilisation de leurs propres ressources pécuniaires et de la fourniture de services auxiliaires aux grandes entreprises. Bien qu’un nombre considérable d’États africains comprennent aujourd’hui l’importance des petites entreprises et se rendent compte qu’on doit favoriser leur essor, seuls quelques-uns d’entre eux ont adopté un train de mesures complet et efficace en ce sens. L’absence d’infrastructures, d’un cadre institutionnel et de mécanismes de financement appropriés ainsi que l’inefficacité des systèmes d’information existants ne sont que quelques-uns des sérieux obstacles qui entravent le développement organisé des petites entreprises en Afrique ».
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