Un dernier rapport intérimaire publié par le Panel indépendant sur la préparation et la réponse à la pandémie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné l'importance d'un multilatéralisme efficace face à la crise du COVID-19.
"Les tensions géopolitiques ont eu un impact sur la réponse, et la pandémie nous a donné de nombreuses raisons interreliées de repenser et de redéfinir le moyen dont le système international et les pays se préparent et répondent aux menaces sanitaires mondiales", a indiqué la coprésidente du panel Ellen Johnson Sirleaf.
Ce rapport, disponible dans les six langues officielles de l'ONU, a été publié lundi soir et fera l'objet d'une discussion de l'actuelle réunion du comité exécutif de l'OMS.
Selon le rapport intérimaire, le panel a trouvé que les Etats membres de l'OMS avaient beaucoup attendu de l'organisation, mais lui avaient donné des pouvoirs insuffisants.
Bien que l'OMS ait déclaré une urgence sanitaire publique de portée internationale en janvier 2020, l'alerte de plus haut niveau dans le cadre du règlement sanitaire international, de nombreux pays ont pris trop peu de mesures pour prévenir la propagation du nouveau coronavirus, a déploré le panel.
Il a également conclu que le système international pour l'alerte et la réponse n'était pas adapté au but visé et devrait être adapté à l'ère numérique.
Le panel indépendant, établi par le directeur général de l'OMS, a pour objectif d'évaluer les expériences acquises et les leçons tirées de la réponse sanitaire internationale, coordonnée par l'OMS, au COVID-19.
Il est composé de 13 membres, dont les coprésidentes Helen Clark, ancienne Première ministre néo-zélandaise, et Mme Sirleaf, ancienne présidente du Liberia. Son dernier rapport verra le jour en mai prochain.