Monsieur le Directeur de publication,
A la suite de l’article que vous avez publié dans votre édition en ligne du 2 janvier 2015, intitulé « Centrafrique : disparition de plusieurs millions de FCFA et vague de départ du personnel au CICR », les délégués du personnel du CICR à Bangui ainsi que le chef de la délégation du CICR en RCA tiennent à vous apporter les précisions et rectifications suivantes :
Ayant constaté le détournement d’argent, le CICR a déposé une plainte auprès de la justice centrafricaine à l’encontre de la personne présumée responsable de ce détournement de fonds. L’affaire étant désormais entre les mains de la justice, c’est à cette dernière de traiter la plainte. Il n’appartient pas au CICR de se prononcer publiquement sur cette affaire.
En tant qu’institution humanitaire, le CICR veille scrupuleusement à ce que l’argent mis à sa disposition par ses donateurs serve effectivement à soulager la souffrance des personnes affectées par les conséquences du conflit et de la violence. Il ne peut tolérer en aucun cas toute forme de pratique frauduleuse de la part de son personnel. Nous attirons néanmoins votre attention sur le fait que les employés du CICR sont en général des personnes honnêtes qui s’adonnent à leurs tâches avec dévouement et abnégation ; ce ne sont pas les agissements d’un individu qui arriveront à ternir leur intégrité morale.
Au sujet de quelques employés du CICR qui ont décidé de quitter cette institution, on ne saurait parler d’une quelconque vague de départ comme vous l’écrivez dans votre article. En effet, seul un nombre limité d’employés a, pour des raisons personnelles, pris la décision de quitter l’institution, ce qui est leur droit le plus absolu, tout employé national ou expatrié étant libre de quitter le CICR à tout moment.
Le CICR est un employeur qui veille à demeurer compétitif sur le marché du travail et il s’efforce de rétribuer correctement ses collaboratrices et collaborateurs. A titre illustratif, il a conduit en 2014 une révision de l’échelle salariale de ses employés centrafricains.
Il existe au CICR plusieurs cadres de dialogue permanent entre l’employeur et les employés et toutes les questions liées à la gestion des ressources humaines y sont traitées de manière ouverte. Conformément à la législation nationale, un nouveau collège des représentants du personnel vient d’être démocratiquement élu en décembre 2014, il est notamment en charge de représenter tous les employés et remonter leurs doléances et préoccupations auprès des responsables de l’Institution.
En tant qu’organisation fondée sur le principe d’humanité, le CICR accorde une très grande importance à la dignité aussi bien des bénéficiaires de ses actions que celle de ses collaboratrices et collaborateurs. Il exige que les relations entre l’ensemble de ses collaboratrices et collaborateurs, quelles que soient leurs nationalités et cultures d’origine, soient basées sur le respect mutuel.
Avant de terminer, nous tenons à souligner le fait que la délégation du CICR à Bangui est toujours disponible en tout temps et toutes circonstances pour répondre à des questions de la part des journalistes. A l’avenir le CICR se réservera le droit de réagir de la façon qu’il considérera comme la plus appropriée en cas de publication par des médias d’un quelconque article dont le but serait de ternir l’image et la réputation de l’Institution et de son personnel, tant national qu’expatrié.
Rédigé à Bangui, le 9 janvier 2015
Les délégués du personnel du CICR à Bangui
Le Chef de délégation du CICRen République centrafricaine