Validée par la Cour constitutionnelle, la réélection du président est contestée par l'opposition. Pour la cour, comme pour la communauté internationale, c'est l'exercice du pouvoir qui redonnera au président réélu sa pleine légitimité.
« Le peuple a envoyé un message clair et fort à ceux qui le terrorisaient, à ceux qui lui disaient de ne pas aller voter et au monde entier. » En rendant hommage aux Centrafricains qui ont massivement voté dans les zones où ils ont pu le faire, la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan, a voulu souligner l'exaspération de tout un peuple devant une énième aventure militaire, et a au final validé la réélection du président Faustin Archange Touadéra, lors d'une audience qui s'est tenue lundi 18 janvier.
Depuis la mi-décembre, une nouvelle alliance de groupes armés autrefois ennemis, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), a en effet fortement perturbé l'organisation du scrutin, se heurtant aux Forces armées centrafricaines (FACA), alliées à la Mission des Nations unies (Minusca) et à des renforts venus de Russie et du Rwanda. La situation sécuritaire s'est tellement dégradée, que seule la moitié des Centrafricains a pu voter librement. C'est ce qu'a tenu à rappeler la Cour, en divisant par deux le taux de participation officiel, pour le ramener à 35,74%. Pour la plateforme de l'opposition COD2020, « le président Touadéra a été déclaré vainqueur avec seulement 17% du corps électoral, ce qui lui ôte toute légitimité pour diriger notre pays. »... suite de l'article sur RFI