En Centrafrique de violents affrontements ont éclaté dans la ville de Bouar le 4 et 9 janvier. Ces violences ont causé des déplacements de population importants soit entre 6 000 et 14 000 déplacés dans la ville. Certains ont trouvé refuge à l’évêché.
L'évêque estime leur nombre à 3 000. Chaque soir, des milliers de déplacés viennent trouver refuge à l'évêché de Bouar pour y passer la nuit. Sandrine et son amie sont en train de préparer les affaires pour dormir. Elles étalent les nattes pour les enfants… « Mais ici, c’est difficile pour manger, pour dormir. C’est difficile pour nous. Et la nuit, nous sommes beaucoup ici. Serrés, serrés, avec les enfants ici, c’est pas facile ».
À côté, Marietta borde son bébé de 21 jours. Chaque nuit est un défi… « On prépare seulement la natte et les bâches pour dormir parce qu’on n’a pas les choses bien. C’est trop dur. On couche sur la natte seulement. On ne dort pas bien, les enfants non plus. Ils ont de la fièvre, il n’y a pas de moustiquaire. Et les bébés non plus ne sont pas bien. Il y a trop de moustiques et il n’y a pas la lumière ici », dit-elle.
Les bruits, le noir et la promiscuité… « On est trop serrées, on est trop nombreuses ici. Donc, c’est pas facile pour nous. Nous dormons aussi avec des hommes qu’on ne connaît pas et ça cause beaucoup de problèmes. On ne se sent pas bien avec les hommes mélangés », ajoute Marietta.... suite de l'article sur RFI