Ce n’est pas un secret de Polichinelle ni un secret des dieux pour personne. La République centrafricaine et singulièrement la capitale Bangui présente la physionomie d’un Etat Fédéral avec une partie qui est soumise sous l’autorité du pouvoir du Palais de la Renaissance et une autre qui se dit au-dessus de la loi avec pour chef les groupes armés.
Selon des informations à notre disposition et des témoignages par des actes et des gestes, le km5 de Bangui n’est dans une posture d’encourager la politique du développement voulue par le régime en place. Depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique avec la création de la coalition Séléka, l’enclave musulmane de cette zone commerciale pour ne pas dire le poumon de l’économie du pays, a perdu toutes les références de la moralité. Les mercenaires venus de tous les horizons du monde surtout de l’Afrique reconnus dans les actes du terrorisme ont fait refuge dans cette zone crucifiant et calcinant les populations environnantes comme fut le cas avec la paroisse de Fatima.
Peu de temps après le monde entier était frappé d’une pandémie la plus cruelle du siècle. Et pour pallier à sa propagation dans le pays qui ne dispose pas des structures sanitaires pour soulager les populations, le gouvernement centrafricain après avoir déclaré la pandémie du COVID-19 dans le pays a décrété le respect des mesures barrières sur toute l’étendue du territoire national pour le bien des populations. Une fois lancée comme mesure obligatoire, les populations du km5 de Bangui ont balayé toutes ces décisions exposant ainsi les autres Centrafricains qui viennent se ravitailler dans cette zone considérée comme le poumon de l’économie du pays. Malheureusement, aucune mesure n’a été prise pour imposer cette décision à tout le monde.
De nos jours, l’Etat d’urgence a été décrété pour des raisons connues de tous et d’ailleurs pour le bien de tous les Centrafricains avec le couvre-feu et l’interdiction des motos à usage commercial. Dans cette zone, c’est tout le contraire, la vie est sans conséquence. Les motos circulent à temps et à contretemps, les populations de cette localité continuent de vaquer à leurs occupations au-delà des heures prévues par la loi.
Le Centrafricain lambda s’inquiète puisque le général de division Wanzet qui d’ailleurs le ministre de l’Intérieur est aussi l’homme fort du commissariat du 3e arrondissement de Bangui. Comment ces actes d’incivisme se déroulent au quotidien devant sa barbe sans qu’une action draconienne soit menée pour imposer l’Etat de droit à tout le monde car, dit-on souvent, nul n’est au-dessus de la loi.
Il ne faut jamais minimiser les agissements de ces ennemis de la paix qui sont capables d’imposer leur barbarisme à toute la population centrafricaine. Pour preuve, depuis le déclenchement de cette crise et malgré certaines preuves détenues par des autorités judiciaires de ce pays, aucun mandat international n’a été lancé contre ces ennemis du pays. Et aujourd’hui, pendant que les conducteurs motos des autres zones sont traqués par les FSI, les GP et même les FACA, ceux du km5 de Bangui ont la bénédiction de tout faire et à n’importe quelle heure.