Dans le cadre des actions de retour à l’ordre sécuritaire dans les quartiers de Bangui, les patrouilles conjointes MINUSCA / FORCES DE SÉCURITÉ INTÉRIEURE interrompues il y’a quelques mois, ont repris depuis quelques semaines dans tous les arrondissements de la capitale. Mais les gendarmes, qui sont conviés à cette patrouille mixte, ne cachent mal leur colère. Ils dénoncent le comportement de ces Casques bleus qui semblent dicter leur choix et préférence.
Le mardi 19 janvier, il est 20 heures quand le chef des patrouilles des forces de la MINUSCA appelle l’équipe de patrouille de la légion de la gendarmerie mobile (LGM) pour une éventuelle patrouille dans les quartiers PK5 et alentours. Sauf que la LGM, dans son programme, projette de mener sa propre patrouille vers les quartiers PK11, PK12 et PK10. Cependant, devant l’insistance du chef de sécurité de la MINUSCA, l’équipe de la LGM rejoint celle des Casques bleus dans la périphérie du quartier PK5 pour sillonner via des patrouilles pédestres en mettant l’action sur le contact avec les populations
aussitôt, le lendemain matin, au siège de la LGM à la direction générale de la gendarmerie, les langues commencent à délier. Certains accusent le chef des Casques bleus de faire qu’à sa tête sans tenir compte de la priorité sécuritaire du moment. D’autres par contre pensent que la MINUSCA est aux ordres du gouvernement centrafricain qui doivent leur indiquer sa priorité et non le contraire. Ceci dit, depuis deux semaines, les patrouilles conjointes MINUSCA / FSI n’est pas du tout appréciée par les gendarmes centrafricains.