En Centrafrique, cela fait plus d’un mois que les motos-taxis sont interdits de circuler pour raisons de sécurité, selon les autorités. Elles soupçonnaient certains chauffeurs de transporter les rebelles qui ont tenté mi-janvier d’attaquer Bangui. Résultats pour les 38 000 motos-taxis de Bangui, le quotidien rime avec galère et débrouillardise.
Une boîte de conserve à la main en guise de cagnotte, Abu Hassan, 20 ans, interpelle les chauffeurs aux abords d’un carrefour agité de Bangui pour récolter un peu d’argent : « Depuis qu’on m’a interdit de travailler comme moto-taxi, c’est vraiment devenu difficile. »
Boucher les trous dans le goudron
Pour faire vivre sa famille, Abu Hassan a dû s’inventer une activité : « J’ai décidé de boucher les trous sur le goudron. J’ai trouvé un seau, du sable et j’ai loué une pelle dans mon quartier. Et en échange, je demande un petit quelque chose aux passants. Ils me donnent un peu petit peu d’argent. Certains donnent 100 francs, 200 francs ou mieux 500 francs. » ... suite de l'article sur RFI