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Centrafrique: le couvre-feu, un nouvel équilibre dans les ménages ?

Publié le jeudi 18 fevrier 2021  |  radiondekeluka.org
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© AFP par FLORENT VERGNES
Un Casque bleu de la Minusca patrouille dans le quartier PK12 de Bangui
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Face à l’offensive des groupes armés coalisés sur plusieurs localités du pays, le gouvernement centrafricain a décrété le 07 janvier 2021 un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national. Pour plusieurs ménages, cette mesure a permis un équilibre et renforce les liens familiaux. Tandis que pour d’autres, celui-ci constitue un casse-tête.

Plus d’un mois après sa mise en place, le couvre-feu a perturbé toutes les habitudes dans les ménages de Bangui comme ceux de l’intérieur du pays. Si pour certains, manger, regarder la télé, passer du temps ensemble, est un moment agréable, d’autres par contre le trouve angoissant.

C’est une étape indispensable pour boucler la journée en cette période de couvre-feu. Repas du soir tous ensemble, bienvenu dans la famille de Stéphane Briawagbia au quartier Galabadja 3 qui partage avec nous son quotidien.

"Avec le couvre-feu là, je ne sors plus. Je suis à côté de ma femme pour veiller à l’éducation de mes enfants. Je m’arrange à rentrer au moins avant l’heure prévue. Pour moi, c’est un mal nécessaire" a fait savoir Stéphane Briawagbia, chef d’un ménage au quartier Galabadja 3.

Et pour la famille réunie le soir, il faut s’adapter. Souvent, on a l’impression de s’épanouir.

"Avec mon mari, il n’y a pas de problème. Il est toujours à mes côtés et je n’ai pas d’autres idées. Même son téléphone est toujours dans ma main. Si cela peut encore durer, ça arrangerait beaucoup de choses" s’est réjouie Belvia Kizinguéré, femme au foyer.

Cependant dans d’autres ménages, l’ambiance est tendue. Certains enfants ne supportent plus le caractère autoritaire de leurs parents qui ne sortent plus pendant cette période.

"En temps normal mon père rentre à la maison entre 19h et 20h. Mais à cause du couvre-feu, il rentre à 17h. Il nous déconseille même de sortir après 17h00 et il y tient vraiment. Pour lui, cette décision est indiscutable. On ne peut plus rien maintenant" s’est plainte Cristalline, une élève du lycée Marie-Jeanne Caron.

Beaucoup de gens considèrent le couvre-feu comme un moment pour consolider les liens familiaux. Cependant, d’autres se plaignent car ils passent de temps en temps des soirées angoissantes.
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