A Bozoum dans l’Ouham Pende, les éléments de la CPC empêchent toute circulation dans la ville. Selon plusieurs sources locales, ces hommes armés auraient coupé les principaux axes menant à Bozoum. Les habitants de la ville craignant un probable affrontement entre rebelles et forces loyalistes, sont pour la plupart, terrés à la maison.
La situation était confuse ce mercredi 24 février 2021 à Bozoum. Face à l’avancée des forces gouvernementales, des sources concordantes rapportent que toutes les entrées et sorties de la ville sont bloquées par les éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Ces mouvements d'hommes armés ont occasionné la suspension des activités sur les tronçons Bozoum-Bossangoa, Bozoum-Bouar, Bozoum-Paoua et Bozoum-Bangui.
Un habitant de Bozoum joint au téléphone a indiqué que les rebelles se sont retirés du centre-ville et se concentrent dans les localités voisines.
"Les rebelles de la CPC se sont retirés du centre-ville et se positionnent pour le moment dans les périphéries de Bozoum. Ils érigent des barricades sur ces axes et empêchent le flux des personnes et biens dans la région. Ils ont clairement interdit aux personnes les entrées et sorties de la ville" a-t-il témoigné.
D'autres habitants de Bozoum affirment que ces combattants rebelles ont aussi investi les chantiers miniers où ils réquisitionnent des motos et autres biens des artisans miniers.
"Au niveau des chantiers miniers, ils sont arrivés et ont commencé à intimider ceux qui étaient là en tirant en l'air. Pris de panique, les occupants du coin ont tout abandonné pour fuir. Les rebelles ont récupéré des motos, d'importantes sommes d'argent..." ont-ils rapporté.
Pour un opérateur économique de la ville, les activités commerciales au marché de Bozoum tournent au ralenti et aucune patrouille des forces de la Minusca n’est observée par la population.
"Tout tourne au ralenti au niveau du marché de Bozoum malgré que quelques commerces ont tenté d'ouvrir leurs portes. Les gens viennent s'approvisionner avec empressement et regagnent sans attendre chez eux"
La situation de Bozoum intervient au moment où les forces armées centrafricaines et leurs alliés font leur entrée triomphale à Bossangoa frontalière de la préfecture de l’Ouham Pende. Une situation sécuritaire encore volatile à quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour les élections partielles et du second tour des législatives prévues le 14 mars 2021.