Anciens chefs miliciens d’autodéfense du quartier KM5, monsieur Haroun Gaye, et son ami, le chef militaire du FPRC, Monsieur Abdoulaye Hissen, ne semblent pas s’accorder sur le sujet du moment : le soutien du FPRC et du CNDS au locataire du palais de la renaissance. Ainsi, au sein des groupes armés de Ndélé, il y’a une profonde division entre les pour et les contre, suscitant une vive tension au sein du FPRC.
Souvenez-vous, le 16 août 2016, un convoi d’environ 35 hommes, auxquels se trouvaient deux chefs rebelles, Monsieur Haroun Gaye et Abdoulaye Hissen, avait quitté la capitale Bangui, provoquant des échanges de tirs avec les forces de l’ordre, poussant les casques bleus à intervenir pour stopper le convoi. Pendant ce temps, Haroun Gaye et Abdoulaye Hissen, recherchés par la justice pour de nombreux crimes, ont réussi à s’échapper pour atteindre à pied la ville de Kaga-Bandoro, puis Ndélé. Ainsi, les deux hommes étaient devenus inséparables jusqu’au jour où le patron du CNDS, monsieur Abdoulaye Hissen rejoint le camp du soutien au chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, suscitant la colère de Monsieur Haroun Gaye qui se trouve actuellement en cavale.
Rappelons que Haroun Gaye, ancien membre du à
(comité extraordinaire de défense des acquis démocratiques), véritable police politique personnelle de Nourredine Adan qui était tristement célébré pour ses détentions arbitraires, ses tortures et ses supplices, n’avait pas hésité à donner l’ordre d’attaquer et de tuer froidement les casques-bleus de la Minusca.
Le 17 décembre 2015, monsieur Haroun Gaye était inscrit sur la liste noire du conseil de sécurité des nations unies conformément au paragraphe 59 (d) de la résolution 2127 (2013).
À cette époque, le conseil donne le motif suivant :
« Haroun Gaye s’est livré c un appui à des actes qui ont compromis la paix, la stabilité ou la sécurité en République centrafricaine, pour avoir préparé, donné l’ordre de commettre ou avoir commis, en République centrafricaine, des actes contraires au droit international des droits de l’homme ou au droit international humanitaire ou constituant des atteintes aux droits de l’homme ou des violations de ces droits (violences sexuelles, attaques dirigées contre des civils, attentats à motivation ethnique ou religieuse, attentats commis contre des écoles et des hôpitaux, enlèvements, déplacements forcés), et pour avoir préparé, donné l’ordre de commettre, financé ou commis des attaques contre les missions de l’ONU ou les forces internationales de sécurité, notamment la MINUSCA, les missions de l’Union européenne et les forces françaises qui les soutiennent ».