Le gouvernement rejette les allégations de non respect du Droit international humanitaire portées contre les forces armées centrafricaines et leurs alliés. Ange Maxime Kazagui, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement veut des preuves de ces allégations. Pour lui, il s’agit de manœuvres visant à empêcher les forces loyalistes de reconquérir les zones occupées par les rebelles.
Depuis le lancement des opérations militaires des forces gouvernementales contre les positions des rebelles de la CPC, des voix divergentes s’élèvent pour évoquer des cas d’abus et violations des droits humains qui auraient été perpétrés par les membres de forces de défense et de sécurité. Face à la gravité de ces accusations, le gouvernement centrafricain exige plus de preuves attestant ces tueries imputées aux forces loyalistes.
"Les allégations, selon lesquelles, nos forces de défense avec nos partenaires auraient mené des opérations avec des drones et autres…On parle des preuves, mais je ne les ai pas vues. Pour moi, le fait de prendre des photographies quelque part avec des personnes qui sont décédées, ne me confirment pas qu’elles ont été tuées par telle ou telle arme. Ce sont des pseudo-preuves dont je ne vois pas encore effectivement ce qu’elles peuvent apporter" réfute Ange Maxime Kazagui.
La manœuvre, dit-il, c’est d’affaiblir les forces armées centrafricaines dans leur élan de libération du territoire.
"Cependant, il est important et nous le Gouvernement, nous sommes intéressés à recevoir toutes les preuves tangibles qu’il y aurait eu ce genre de choses. Pour nous, nous voyons ce jeu là qui veut attacher les mains de nos FACA et de nos partenaires afin que cette reconquête s’arrête" déclare-t-il.
Allant plus loin, le ministre Kazagui s’interroge sur l’objectif de ces rapports au moment où l’armée centrafricaine reprend l’une après l’autre les villes précédemment sous contrôle de la CPC.
"L’objectif est de dire que les FACA et leurs partenaires tuent les centrafricains. Ce qui est faux or cela a été vrai pour la CPC mais aucun mot n’a été dit là dessus. Et aussi de dire donc que les FACA et leurs alliés utiliseraient des armes non-conventionnelles, ce qui n’est prouvé par personne" fait-il savoir.
La mise au point du gouvernement centrafricain intervient dans un contexte où l’armée nationale reprend une partie importante du territoire sous occupation des rebelles réunis au sein de la CPC.