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Centrafrique: les consommateurs se plaignent de la rareté de boissons et de l’augmentation des prix

Publié le lundi 8 mars 2021  |  radiondekeluka.org
La
© Autre presse par DR
La Brasserie Mocaf
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Depuis plusieurs mois, les boissons alcoolisées et gazeuses deviennent rares dans les points de vente. Ces boissons locales voire importées, très consommées en cette période de forte chaleur, deviennent une denrée rare. En plus de cette rareté, les prix ont augmenté. Face à cela, les consommateurs se plaignent.

En parcourant les artères de la capitale, les débits de boissons sont déserts. Les bières locales et mêmes celles qui sont importées à grande partie du Cameroun, on n’en trouve pratiquement pas. Conséquence, les prix des rares boissons disponibles sont revus à la hausse et varient par endroit. A titre d’exemple, une bouteille de Castel, une des bières les plus consommées du pays, passe de 750 à 1000 francs CFA.

Il est difficile pour les consommateurs, non seulement de boire à leur soif, mais aussi de trouver leur goût. Entre consommateurs et vendeurs, c’est l’incompréhension totale. D’aucun parlent de pénurie orchestrée, tandis que d’autres renvoient la responsabilité sur la brasserie Mocaf, l’unique brasseur du pays. Affirmation partagée par l’Association nationale des distributeurs de boissons. Pour elle, cette pénurie est volontairement et créée par la brasserie Mocaf.

"La brasserie, qui est une grande société et qui devait avoir ses stocks sécurité, n’a pas pu faire des approvisionnements. Même s’il y a eu des problèmes sur le corridor, ça n’a duré qu’un mois pas plus que deux. Aujourd’hui, le pays dispose de plusieurs axes de ravitaillement. Je vous dis en toute honnêteté que la brasserie Mocaf n’est plus en mesure de satisfaire la consommation locale" a fait savoir Léon Anatole Doyemet-Lombi, secrétaire général de l’association des consommateurs centrafricains.

En réaction, la direction de la brasserie Mocaf reconnait des failles dans sa production. Par ailleurs, elle annonce des mesures pour booster sa production afin de répondre à la demande nationale.

"Très honnêtement, nous devons rapidement, dans la mesure du possible, revenir à une situation normale. C’est-à-dire une production équivalente à 1000 hectolitres par jour. Aujourd’hui, cette quantité est un minimum pour répondre à la demande du marché de Bangui. Ainsi, nous devons très rapidement pousser l’extension à une production supérieure pour satisfaire l’intérieur du pays" a affirmé Alain Heraibi, directeur général de la brasserie Mocaf.

Face à cette situation, plusieurs points de vente de boissons de la capitale tournent au ralenti. Pendant ce temps, les consommateurs continuent de subir la flambée des prix.
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