Depuis le milieu de la semaine dernière, un groupuscule d’individus bloquaient les activités de l’aérodrome de Bria – située à quelques 600 kilomètres de Bangui – empêchant les atterrissages et les décollages des avions.
Aérodrome qui sert également de base aux Sangaris.
Objet de cette fronde, l’exigence du départ de la ville des troupes de la Sangaris.
Les manifestants ont lancé des pierres et divers objets sur les soldats.
Afin de calmer le jeu, des officiers de la MINUSCA ont servi de médiateurs, mais en vain.
Après plus amples informations, il s’avère que ces manifestations étaient menés par des hommes de la milice Anti-Balaka, décidés à faire cesser les patrouilles des français dans la zone.
Malheureusement, la tension a monté d’un cran Vendredi soir, quand une homme a ouvert le feu sur l’un des deux hélicoptères de reconnaissance de la Sangaris, qui survolaient la ville.
Selon des informations concordantes, en représailles, les Sangaris ont répliqué pour repousser les assaillants, laissant sur le carreau au moins un civil mort et une dizaine de blessés.
Le Samedi matin, en colère, des habitants sont descendus dans la rue pour de nouveau manifester.
Bria devenait ville morte, toutes les activités, commerciales notamment, à l’arrêt, encore ce lundi.
SANGARIS NIE LES MEURTRES
Cependant, Laurent Bastide le porte-parole de l’opération Sangaris, sur les ondes de la RFI nie les faits.
Selon lui, “les militaires français n’ont pas tiré en direction de la foule venue protester samedi près de leur base.”
Bastide complète en expliquant que “leurs éléments ont compté des jets de pierre et un jet de grenade venus de la foule qui manifestaient. Il n’y a eu aucun tir venu de Sangaris”.
Toutefois, ses déclarations sont infirmées par une source locale indépendante, confirmant bien les faits.