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Le PIB réel africain devrait connaître une hausse de 3,4 % en 2021 (rapport BAD)

Publié le dimanche 14 mars 2021  |  Agence de Presse Africaine
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© Présidence par DR
Visite de travail à Bangui du Dr Akinwumi Adesina, président de la BAD à Bangui.
Dimanche 12 mai 2019. Le Président de la Banque Africaine de Développement Dr Akinwumi ADESINA a effectué une brève visite de travail à Bangui.
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Le Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique devrait augmenter de 3,4 % en 2021, après une contraction de 2,1 % en 2020 suite à la pandémie de Covid-19, selon le rapport sur les Perspectives économiques en Afrique 2021 de la Banque africaine de développement (BAD) rendu public vendredi.
Cette reprise devrait marquer la fin de la pire récession enregistrée par le continent depuis plus d’un demi-siècle, indique le rapport, notant qu’elle sera soutenue par le rebond attendu du tourisme, une hausse des prix des matières premières et un assouplissement des restrictions induites par la pandémie.

Le rapport mentionne qu’en 2020, l’activité économique a été limitée sur le continent par cette pandémie mondiale sans précédent causée par la Covid-19. Pour 2021, la banque prévient que les perspectives sont toutefois sujettes à une grande incertitude liée à des risques externes et internes.

L’impact économique de la pandémie varie selon les pays. Les économies dépendantes du tourisme devraient se remettre du recul de 11,5 % de leur PIB en 2020, pour connaître une croissance de 6,2 % en 2021, indique le rapport.

La croissance des pays exportateurs de pétrole, elle, devrait passer de –1,5 % à 3,1 % et celle des autres économies à forte intensité en ressources de –4,7 % à 3,1 % ; tandis que celle des pays à faible intensité en ressources devrait passer de –0,9 % à 4,1 %.

Le rapport souligne que les fondamentaux macroéconomiques du continent africain ont été affaiblis par la pandémie de Covid-19. De ce fait, les déficits budgétaires ont doublé en 2020, pour atteindre un sommet historique de 8,4 % du PIB.

Avec la pandémie, le poids de la dette pourrait augmenter de 10 à 15 points de pourcentage à court et moyen terme. En outre, les fluctuations des taux de change ont été importantes, et l’inflation a légèrement augmenté, en raison du tarissement des flux financiers extérieurs.

Les effets de la Covid-19 pourraient anéantir les avancées durement acquises dans la réduction de la pauvreté au cours de deux dernières décennies sur le continent, fait observer la BAD.

Des estimations révisées montrent que jusqu’à 38,7 millions d’Africains supplémentaires pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté en 2020–2021, portant ainsi leur total à 465,3 millions de personnes, soit 34,4 % de la population africaine en 2021.

Selon les estimations, il faudrait environ 7,8 milliards d’USD en 2020 et 4,5 milliards d’USD en 2021 pour amener le revenu de ces nouveaux pauvres au moins jusqu’au seuil de pauvreté, poursuit le rapport.

La pandémie de Covid-19 a causé une augmentation des besoins de financement public, les gouvernements étant contraints de dépenser plus pour atténuer les conséquences socio-économiques de la crise sanitaire.

En 2020, les gouvernements africains ont eu besoin d’un financement brut supplémentaire de 125 à 154 milliards d’USD pour faire face à la crise de la Covid-19, selon le rapport.



AP/ls/APA
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