En Centrafrique, la fermeture du principal corridor d’approvisionnement de la capitale a des conséquences importantes sur les ménages. Les prix des produits importés ont beaucoup augmenté et certains commerçants en profitent parfois pour faire d’autant plus de marges. Une variation des prix que suit de près l’Institut centrafricain des statistiques et des études économiques et sociales – ICASEES – soutenu par la Banque mondiale.
Carottes, choux, salades… Mélanie vend des légumes au marché central de Bangui, capitale de la Centrafrique. « Ça vient d’ici… l’autre de loin. La route ? Ça ne marche pas. Pour amener des légumes ici, c’est difficile. Les prix sont très forts. » Globalement, à Bangui les gens se plaignent de l’augmentation des prix des denrées alimentaires. C’est le cas de cette cliente, qui préfère garder l’anonymat : « Les prix sont très chers. J’ai payé un poulet tout à l’heure 4 500 francs CFA, c’est très cher. D’habitude, c’est 3 500 francs CFA. Avec la crise que nous vivons, c’est très difficile, même si on fait des efforts. »
Derrière la rangée de viande boucanée, de drôles de clients discutent les prix. Superviseur des agents de l’Institut centrafricain des statistiques, Jonathan Baizé Wielfried achète des feuilles de coco, l’un des aliments utilisés fréquemment dans les ménages. « Le coco, c’est un produit non standard. Pour voir la variation des prix, nous sommes obligés d’acheter chez différents commerçants. C’est ce que nous sommes en train de faire. Pour le même prix, parfois, la différence peut se trouver au niveau du poids. »... suite de l'article sur RFI