Le procès de Patrice-Edouard Ngaïssona et Alfred Yekatom pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité reprend ce lundi 15 mars 2021 avec la présentation des éléments de preuves et des témoins par l’accusation devant la Cour pénale internationale .
Selon le bureau de la Cour pénale internationale à Bangui, l’audience reprend avec le témoignage d’un marchand musulman. Un marchand musulman, le témoignage de ce témoin, en langue sango et avec des mesures de protection, portera notamment sur : des chrétiens qui auraient
attaqué des musulmans avant l’arrivée de la Séléka ; l’attaque présumée Anti-Balaka du 5 décembre 2013 contre BOEING, y compris le meurtre présumé de civils sur le marché de BOEING ; la destruction de la mosquée de BOEING ; et l’évacuation du témoin, entre autres des questions.
Alors que le procès reprend aujourd’hui, le bureau du procureur indique que les enquêtes de la cour vont au-delà des élections en République centrafricaine.
Selon Amadiba, directeur de la section coopération au bureau du procureur, le calendrier électoral ne peut suspendre les enquêtes de la CPI en République centrafricaine.
« Les enquêtes se poursuivent, quelque soient le calendrier politique et les appels à la paix et à la réconciliation. Le bureau du procureur n’est pas un bureau politique. Donc le calendrier constitutionnel électoral ne peut ni suspendre les enquêtes ni suspendre les procès. Même les calendriers pour la mise en œuvre de la paix et la réconciliation non plus, ne peut pas empêcher le bureau de poursuivre son mandat », a-t-il déclaré sur les ondes de la radio Ndékèluka.
Lors de cette phase du procès, l’accusation présentera plus de 6000 éléments de preuve, et 150 témoins. Devant les juges.
La défense de Alfred Yekatom Va également faire ses déclarations d’ouverture dans les jours à venir, car elle n’avait pas eu l’occasion de le faire à l’ouverture du procès.