Bouar. Après le crépitement d’armes dans la nuit du lundi à mardi 16 mars, la ville de Bakouma semble retrouver un peu d’accalmie. Les rebelles du CPC semblent se retirer d’eux-mêmes de la ville. Même son de cloche aussi à Ngaoundaye, les populations ont signalé le départ des rebelles de la ville. S’agit-il de leur stratégie ?
À Ngaoundaye, les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement qui étaient arrivés massivement mardi dans la ville se sont retirés d’eux-mêmes de la localité sans faire de dégât, ont annoncé les habitants de la ville. Selon eux, les rebelles se sont dirigés vers Paoua, et ils demandent au gouvernement d’assurer leur sécurité, car les rebelles ont laissé, derrière eux, leur famille ainsi que quelques dizaines de leurs informateurs.
Au même moment, à Bakouma, au sud-Est du pays, les rebelles du CPC, qui ont pillé dans la nuit du lundi à mardi 16 mars les locaux du projet London, se sont eux aussi retirés de la localité, mais restent toujours dans le secteur. S’agit-il de leur nouvelle stratégie ? Personne ne le sait, mais tout le monde savait que les rebelles ont adopté désormais une stratégie qui consiste à se retirer des grandes villes au profit des soldats de l’armée nationale et leurs alliés russes et rwandais qui mènent depuis mi-janvier une offensive contre leur position dans de grandes villes qu’ils occupent.
Pour l’heure, à Ngaoundaye et à Bakouma, les deux villes sont calmes, mais les populations s’inquiètent toujours d’un éventuel retour de ces rebelles dans leur ville.