La Sangaris est dans de mauvais draps depuis le week-end dernier dans la ville de Bria. Suite à un incident entre cette force et une frange de la population. Certains habitants de la ville de Bria ont exigé le départ de la force française de cette ville occupée par les ex-Séléka.Rien ne va plus pour les éléments de la Sangaris dans la ville de Bria. Une poignée de la population appelle au départ de cette force de la ville. Pour cause, les éléments de la force française ont tiré sur une foule qui leur était hostile. Le bilan est de deux morts et plusieurs blessés du coté de la population. Depuis le samedi, jour de cette manifestation, la tension es montée d’un cran.
La résistance contre la mission militaire française ne fait que s’affirmer dans la ville. Selon nos informations, des groupes anti-français se sont constitués tant du coté des chrétiens que de la part des musulmans de la ville qui sot à l’origine de cette situation. Une autorité administrative jointe par Centrafrique Libre parle d’une situation sans précédent « c’est du jamais vu. Les anti-français se constituent en des groupes que nous, autorités ne pouvons maitriser ni anéantir. Nous ne savons pas qui fait quoi mais l’hostilité, la résistance contre la Sangaris se fait sentir et se lit sur d’ avantage de visage. Je crains que cette situation se complique au fil des jours ».
Un responsable de la Séléka contacté dans la matinée du mardi a reconnu que les gens sont déterminés à obtenir le départ de la force Sangaris. Ce leader a confié que son équipe fait tout pour décompter la situation « nous savons que les gens veulent le départ de la France dans la ville mais nous, nous faisons en sorte que cela n’arrive pas. C’est l’ordre que nous avons reçu ».
Face à l’hostilité contre la Sangaris dans la ville de Bria, le commandant en chef de la Minusca le camerounais Tumenta a effectué une mission dans cette ville pour tenter de calmer la situation mais, cela n’a pas marché parce que les gens lui ont jeté des pierres et bloquer l’accès à la ville.
Un cadre de la Minusca parle d’une situation difficile qui nécessite l’implication de tous les leaders de la région « depuis que cette situation complexe a commencé, nous avons fait des missions qui n’ont pas réussi à calmer les choses. Pour le moment, la Sangaris est bloquée dans ses mouvements, il va falloir débloquer cela parce que dans la ville et ses périphériques, cette force agit et facilite beaucoup de choses ».
Le porte-parole de la Sangaris Laurent Bastide, dans l’une de ses déclarations a déclaré que la Sangaris n’a pas tiré sur la foule bien que cette dernière lui lançait des pierres et des grenades.
Pour le moment, la situation reste tendue dans la ville de Bria. Les activités tardent à reprendre. « Nous voulons le départ de la force française, c’est tout. Si les soldats de cette force ne partent pas, nous allons lancer de graves actions contre eux et ils ne pourront pas travailler » a confié un jeune de Bria joint en début de l’après midi par Centrafrique Libre.
La ville de Bria, située à plus de 650 km de Bangui est sous le contrôle des ex-Séléka. Le nouveau chef d’Etat major la coalition Arda, désigné à l’issue de l’Assemblée Générale de Kaga Bandoro est arrivé dans la ville, il y a quelques semaines. De sources concordantes, les ex-Séléka sont en train d’implanter leur nouvel état-major dans cette ville.
Diane LIGANGUE