Plus d’un mois après la réouverture du corridor Bangui-Garoua Boulaï, les prix des produits n’ont toujours pas baissé sur les marchés. Sacs de farine, de sucre, bidons d’huile et matériaux de constructions sont toujours rares et coûtent extrêmement chers. Cette situation déséquilibre de nombreux ménages qui ne comprennent pas pourquoi les prix sont toujours élevés sur les marchés.
Malgré la reprise du trafic sur le corridor Bangui-Garoua Boulaï depuis plus d’un mois, il n’y a pas de régression sur les prix des produits de première nécessité. D’ailleurs certains prix ont encore connu une hausse. Au marché de Gobongo dans le 8e arrondissement de Bangui, Yvon, vendeur des produits de première nécessité, s’en plaint.
"Je vends un litre d’huile à 1250 francs CFA, et un bidon de 20 litres à 24.750 francs CFA. Entretemps, j’achète un bidon de 20 litres à 24 500 francs CFA, donc j’ai seulement un bénéfice de 250 francs CFA" fait-il savoir.
Face à l’inflation, Edith qui vient aussi se procurer de l’huile végétale au marché de Gobongo, appelle le gouvernement à renverser les tendances.
"Auparavant, nous achetions un litre d’huile à 750 ou 800 francs CFA. Mais maintenant, cela coûte 1250 francs CFA. C’est pourquoi nous sollicitons du gouvernement particulièrement, du ministère du Commerce de faire une descente sur le terrain pour voir la situation" lance-t-elle.
Les prix du sac de sel, de farine ou encore de sucre n’ont aussi pas baissé. Benjamin qui est vendeur de matériaux de constructions, précise qu’il achète un sac de ciment à 12.500 frs pour le revendre à 13.000 francs CFA.
"Précédemment, un sac de ciment, nous le revendons à 9 000 frs. Mais aujourd’hui, les grossistes nous le livrent à 12 500 francs CFA. Du coup, nous sommes obligé de fixer le prix à 13 000 francs CFA" justifie-t-il.
Mêmes les produits surgelés tels que poissons et poulets de chair sont difficiles à trouver dans les supermarchés. Pourquoi les prix des denrées alimentaires et produits de première nécessité n’ont pas baissé plus d’un mois après la réouverture du corridor Bangui-Garoua Boulaï ? Le trafic est-il régulier sur ce corridor ? Si oui, quels sont les produits qui sont acheminés en RCA ? S’agit-il d’une spéculation pure et simple de la part des commerçants ? A ces questions, les ministères des transports et du commerce n’ont pas encore répondu.