L’opposant de Faustin Archange TOUADERA, Anicet Georges Dologuélé a été empêché par les forces de sécurité centrafricaines de prendre un vol sur la France ce mercredi 24 mars à Bangui. L’ancien Premier ministre serait interdit de quitter le territoire national pour les besoins d’une enquête judiciaire sur le dernier coup d’État manqué de la coalition des patriotes pour le changement, selon le porte-parole du gouvernement. Ce que la coalition de l’opposition démocratique qualifie d’arbitraire.
La COD-2020, plateforme de l’opposition démocratique réagit à l’empêchement de l’honorable Anicet Georges Dologuélé de voyager. C’est à travers une conférence de presse tenue hier jeudi à Bangui. Maître Nicolas Tiangaye :
« C’est une mesure qui totalement arbitraire. L’État d’urgence n’est pas synonyme d’arbitraire. Le droit d’aller et venir est un droit constitutionnel, et Monsieur Touadera prend de liberté concernant les droits des Centrafricains. Il nous considère comme ses prisonniers, ses esclaves, et pense qu’il peut agir en dehors de la légalité pour réprimer les opposants.
Ce qui est grave c’est que nous acheminons vers l’instauration d’un despotisme d’État, d’une dictature, et cela nous ne pouvons pas l’accepter. Anicet Georges Dologuélé a un souci des santés, il devrait se rendre en France le 13 janvier 2021, malheureusement il a eu des événements et l’avion d’Air France n’était pas venu il a reporté son voyage. Eu égard à l’aggravation de son état de santé, son médecin à exiger qu’il revienne en France pour les soins médicaux. Malheureusement, Monsieur Touadera a donné des instructions pour qu’aucun leader de partis politiques d’opposition ne puisse quitter le territoire centrafricain. La COD-2020 condamne avec la dernière énergie cette mesure attentatoire au droit constitutionnel de Monsieur Dologuélé d’aller et venir », a déclaré le porte parole de la coalition de l’opposition démocratique maître Nicolas Tiangaye.
Il est à rappeler que le mercredi 24 mars, l’opposant Anicet Georges Dologuélé avait été empêché de monter à bord de l’avion de la compagnie Air France par le commissaire de l’aéroport international de Bangui Mpoko. Ce dernier lui aurait demandé une autorisation du ministère de la sécurité publique avant qu’il ne l’autorise de quitter le territoire national.