Le mardi 23 mars dernier, un convoi des véhicules humanitaires a fait l’objet d’un braquage spectaculaire dans la sous-préfecture de Bakouma, située à 130 kilomètres au nord de la ville de Bangassou, et à 864 kilomètres à l’est de Bangui. Il s’agit des véhicules de l’agence des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA) qui ont été braquées par un groupe d’hommes lourdement armés, identifiés comme des éléments rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Ce que les proches du régime de Bangui dénoncent et demandent au gouvernement de mener des enquêtes sur OCHA et les ONG internationales qui sont dans la logique du réarmement des rebelles du CPC.
Si ces derniers temps le Burkinabé, qui se dit Ivoirien, n’apparaît plus en public pour attaquer les hommes politiques et les organisations internationales d’être auteurs présumés d’un éventuel complot contre le régime de Bangui, le braquage au début de la semaine à Bakouma par les rebelles de sept véhicules de l’agence des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA) lui donne l’occasion de sortir de sa cachette pour se plonger dans ses mêmes délires, cette fois contre les ONG internationales.
Dans un fichier audio qui circule sur les réseaux sociaux, monsieur Harouna Douamba déclare que le braquage des véhicules de l’OCHA à Bakouma n’est pas un braquage, c’est tout simplement une livraison des véhicules à la coalition des patriotes pour le changement (CPC).
« L’agence humanitaire OCHA est allée livrer les véhicules au CPC. Soient honnête ! Comment pouvez-vous comprendre qu’une organisation non gouvernementale, dans un moment de guerre, peut se déplacer sans escortes des FACA, sans escortes de la gendarmerie ni de la police ? Il faut dire la vérité, et appeler les choses par leur nom. Cette agence est allée livrer les véhicules au CPC », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que le « peuple et les autorités centrafricaines doivent des comptes à OCHA, et le peuple centrafricain doit exiger de OCHA qu’elle arrête d’exercer en République centrafricaine !!!».
Et ce n’est pas tout ! Il affirme également que « les ONG en ce moment vont se mettre à jour le rôle pour pouvoir ramener le pays en arrière. Les ONG vont se permettre de livrer des armes, les ONG vont se permettre de livrer des véhicules, les ONG vont se permettre même de transporter les rebelles du CPC d’un endroit à un autre ».
Chasser les ONG de la RCA ? N’oublie pas qu’actuellement, le pays est tenu par les ONG et la communauté internationale. Elles constituent les premières employées en République centrafricaine, c’est que Harouna Douamba peut-être ne le savait pas. Des milliers d’employés en chômage ? C’est peut-être la fin de règne de Faustin Archange TOUADERA au pouvoir.