En Centrafrique, l’un des plus puissants groupes armés du pays, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa « s’engage » à « se retirer de la Coalition des Patriotes pour le changement », la CPC, cette coalition rebelle formée en décembre et qui cherche depuis à renverser le président Touadéra. C’est ce qu’indique un communiqué diffusé lundi soir, et dont le porte-parole de l’UPC a confirmé l’authenticité.
Avec notre correspondante à Bangui, Florence Morice
Le document est manuscrit et signé de la main d’Ali Darassa. Le chef rebelle y déclare que lui et « ses officiers » s’engagent à « se retirer de la Coalition CPC », et « réitère [...] son engagement dans le processus de Khartoum ».
Cet accord de paix avait été signé en février 2019 par 14 groupes armés, mais dénoncé en décembre par six d’entre eux, dont l’UPC, à la veille de la présidentielle. Pour justifier ce revirement, Ali Darassa invoque les souffrances qu’endurent actuellement les Centrafricains : « insécurité », « situation sanitaire », « famine » et « non-assistance humanitaire » peut-on lire dans ce message, adressé à la communauté « nationale et internationale ».