« La guerre contre les groupes armés tire à sa fin. Il est temps de faire le compte », a déclaré un cadre influent de la société paramilitaire russe Wagner. D’après lui, l’État centrafricain doit 127 milliards de francs CFA à sa société de mercenariat. Comment le gouvernement va-t-il rembourser cette colossale dette ? Les solutions sont trouvées. Lesquelles ?
Deux mois avant le déclenchement des hostilités dans le pays, au mois d’octobre 2020, la société russe Wagner déploie en République centrafricaine 20 blindés BRDN2. Réceptionnés en personne par le chef de l’État Faustin Archange Touadera et son ministre de la défense, ces véhicules légers d’un modèle soviétique millésimé1970 n’ont pas été véritablement utilisés par l’armée nationale dans son offensive contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) en raison de sa vétusté. Comme si cela ne suffisait pas, après l’attaque des rebelles du CPC sur la capitale le 13 janvier dernier, le gouvernement sollicite d’autres appuis auprès de Wagner, et celle-ci déploie en République centrafricaine quatre hélicoptères troisième main des années 60, en plus de 500 hommes et des armes et minutions.
Pour la Société Wagner, juste pour son appui logistique et militaires en RCA depuis trois mois, le coût total s’élève à 127 milliards de francs CFA. Et le gouvernement, dirigé par Firmin Ngrebada et Faustin Archange Touadera, s’accorde déjà sur la modalité du paiement : multiplier l’octroi des permis miniers à la société Wagner et ses satellites.
Aussitôt, dans l’Ouaka, Bamingui-Bangoran, Vakaga, la Lobaye et la Mambéré-Kadéï, le gouvernement vient d’octroyer des permis miniers aux Russes, le tout sans la permission de l’Assemblée nationale.
À Ndassima, dans l’Ouaka, une partie du convoi russe en provenance du Soudan est arrivé dans la localité. L’objectif, réactiver les exploitations minières dans la localité.