La nouvelle force sera chargée de châtier les auteurs de violences faites aux femmes et aux enfants.
Dans le souci de lutter efficacement contre les violences faites aux femmes et aux enfants dans le pays, la présidente de Transition vient de signer un décret portant création d’une Unité mixte d’intervention.
D’après le texte de Catherine Samba Panza, ladite unité aura pour mission de «prévenir et de réprimer toutes formes de violences sexuelles commises sur les femmes et les enfants». Constituée de policiers et de gendarmes, elle sera basée à Bangui et aura une compétence nationale. Autrement dit, elle devra intervenir lorsqu’un crime est commis dans n’importe quelle localité du territoire centrafricain. Placée sous la tutelle conjointe du ministre de la Sécurité publique et de l’Emi-immigration, du ministre de la Justice, Garde des sceaux, chargé de la Réforme judiciaire et des Droits de l’Homme, elle devra également travailler en étroite collaboration avec le ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, et le ministre de la Santé publique et de la Population.
Cependant, sa mise en service effective nécessite la nomination par Mme Samba Panza des responsables. Notamment le commandant de l’Unité ainsi que la publication d’autres textes portant sur son organisation et son fonctionnement qui devront suivre afin de la rendre opérationnelle. Pour les autorités centrafricaines, il est question d’apporter une solution énergique au regain de tension que connaît la Centrafrique. Depuis quelque temps, le pays est plongé dans une série d’affrontements caractérisés par de nombreux morts dont la plupart des victimes sont généralement des femmes et des enfants.
Malgré la présence des troupes onusiennes, la République centrafricaine est toujours engluée dans une interminable barbarie orchestrée par les combattants ex-Seleka et anti-balaka qui tuent, pillent, violent, sèment peur et désolation au sein de la population en toute impunité. La création d’une Unité mixte d’intervention et de répression des crimes en Centrafrique arrive donc à un moment crucial de la transition marqué par la désignation par Catherine Samba Panza des membres de la commission préparatoire du Forum de Bangui censé réconcilier le peuple centrafricain en prélude à l’élection présidentielle prévue cette année.