Le préfet de la Nana-Mambéré, Marcel Bagaza, salue la collaboration entre les autorités locales et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), notamment l’appui à la réhabilitation des infrastructures socioéconomiques dans la préfecture. « La préfecture remercie beaucoup la MINUSCA qui a bien fait de nous construire tous ces joyaux » dans le cadre de ses projets à impact rapide, a indiqué le Préfet lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission tenue par vidéoconférence, mercredi à Bouar et à Bangui, ajoutant que les autorités locales resteront toujours « prêtes à travailler main dans la main avec la MINUSCA ».
« Les relations entre la MINUSCA et la préfecture vont très bien. Vous verrez pour preuve avec les réalisations faites dans la préfecture de la Nana Mambéré : le marché de Bouar a été entièrement rénové, le pont qui relie la préfecture avec le reste de la ville est en train d’être réfectionné, la Radio FM de Baboua est en marche, les tribunes des stades de Bouar et de Baboua existent, l’abattoir de Bouar a été inauguré par moi-même… Tout cela a été réalisé grâce à la MINUSCA », a indiqué le préfet. Il a également salué l’appui de la Mission aux prochaines élections législatives partielles. « Si les élections du 23 mai se déroulent dans de bonnes conditions, ce sera grâce à l’appui que nous avons reçu de la MINUSCA », a indiqué le préfet, annonçant par ailleurs la tenue le 6 mai, de la réunion du Comité de mise en œuvre préfectoral de l’Accord de paix, avec l’appui de la MINUSCA.
Sur les élections législatives partielles, le Chef de bureau de la MINUSCA de Bouar par intérim, Anatol Clément Bannem, a indiqué que l’organisation de ces scrutins se déroule normalement. « La MINUSCA, à travers sa division électorale, a déjà publié le plan de déploiement du matériel électoral. Au-delà, le bureau de terrain de Bouar continue à assurer le mandat de la MINUSCA à travers les patrouilles mixtes, de jour comme de nuit », a-t-il rassuré, tout en faisant part d’un calme relatif dans la localité. « Nous restons prudents et en alerte par rapport à toutes les rumeurs et nous travaillons pour une bonne tenue des élections dans la Nana Mambéré », a rassuré le chef de bureau.
Intervenant depuis Bangui, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a souligné que la Mission apporte son soutien aux autorités locales dans l’organisation d’activités pour relancer les comités de mise en œuvre préfectoraux (CMOP) et les comités techniques de sécurité (CTS), organes créés dans le cadre de l’Accord de paix. « Dans la Lobaye, les mécanismes locaux de mise en œuvre de l’Accord de paix redémarrent une série d’initiatives. La MINUSCA a également a soutenu l’organisation de réunions des CMOP et CTS à Mbaïki ainsi que la formation en matière de négociation et médiation des membres du CMOP et CTS du Mbomou », a-t-il dit.
En ce qui concerne la situation des droits de l’homme, entre le 20 et le 26 avril, la MINUSCA a documenté 25 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 52 victimes. « Les auteurs présumés sont les groupes armés, d’une part, et les agents de l’Etat et alliés, de l’autre », a déclaré le porte-parole de la MINUSCA. Il a également fait savoir que 11 violations graves des droits de l’enfant ont été documenté par la Mission de l’ONU entre le 16 et le 22 avril, dont un meurtre.
Alors que la ville de Bangui fait face à une grave coupure d’électricité et d’eau, le porte-parole a indiqué que « la MINUSCA pourra mettre à la disposition de la SODECA, un deuxième groupe électrogène pour aider l’entreprise à pomper de l’eau dans l’Oubangui. Quant à l’ENERCA, deux ingénieurs de la Mission ont visité la société cette semaine pour évaluer les besoins ». De son côté, le porte-parole intérimaire de la Force de la MINUSCA, le Major Ibrahim Atikou, a souligné que les casques bleus ont « distribué 64.100 litres d’eau dans plusieurs quartiers au cours de la semaine, au bénéfice de 2900 personnes. Elle étudie la possibilité de distribuer entre 20.000 et 25.000 litres d’eau par jour », ajoutant que « Bangui en cette période de délestage, fait l’objet d’une surveillance particulière afin de limiter le banditisme et la criminalité ».
Pour sa part, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, le Commissaire Serge Ntolo Minko, a déclaré que les patrouilles du jour et de nuit dans les différentes artères et carrefours sensibles de Bangui et des régions de la RCA ont « contribué relativement à la diminution de la criminalité dans les grandes villes du pays », rassurant que la Police de Nations Unies continue de soutenir celle de la République Centrafricaine dans la protection des populations civiles.