es tueries et des atrocités ont bien été commises à Bambari, dans le Nord-est centrafricain, selon un rapport de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine « Minusca ».
Dans un rapport rendu public, mercredi, à l’issue d’une mission qui a démarré en novembre dernier dans cette région du pays, la Minusca a fait état d’au moins 17 cadavres qui ont été découverts par les communautés vivant près de la rivière Gbaïdou, en plus de 5 autres morts repêchés dans les abords de la même rivière. Sans compter les deux corps retrouvé par la Minusca. Les autorités avaient déclaré uniquement 7 corps sans vie retrouvés près de la rivière.
La mission onusienne a, en outre, constaté que certains villages situés sur l’axe Bambari-Ndassima ont été désertés. «Les enquêteurs de la Minusca ont confirmé plusieurs cas d’attaques sporadiques contre les populations civiles, des arrestations suivies de détentions arbitraires, des disparitions forcées et des tueries. Ces violations des droits de l’Homme auraient été commises par des groupes armés qui opèrent dans la région. Cependant, les enquêteurs n’étaient pas en mesure de confirmer le massacre de 200 personnes», a déclaré Mme Pierrette Ikavi, responsable du service communication de la Minusca.
Et de poursuivre : «Les autorités locales de la Ouaka ont remis un rapport aux enquêteurs de la Minusca, faisant état de 176 cas d’incendies ; 107 cas de pillages ; 28 cas de destruction de maisons et de 2 lieux de culte, 215 personnes blessées par balle dont 23 évacuées, 214 personnes tuées par balles dont 69 inhumées par la Croix-Rouge et 52 dépouilles remises aux familles ».
La responsable onusienne a, en outre, fait observer que les enquêteurs de la Minusca n’étaient pas en mesure d’élucider le sort de 93 autres cadavres.
Les violences auraient été commises entre juin et novembre 2014 dans les Sous-préfectures de Bambari, Kouango et dans les villages Liwa, Axe Djoula, Makossika, Liotto, Bac Bombalo, Bolo et dans les groupements de Wangaye, Ngoandji, Adji et St Joseph, relevant du Nord-est centrafricain. Les auteurs de ces violences n’ont pas été clairement identifiés dans ce rapport préliminaire.
Bambari est depuis décembre en proie à uen vague de violences qui a coûté la vie à plusieurs habitants musulmans qui ont été contraints à fuir la région vers des camps de déplacés et à se réfugier dans certains pays voisins de la RCA.