Dans un récent reportage de Radio Ndeke Luka, plusieurs patients ont déploré cette pratique qui monte en puissance à l’hôpital de l’Amitié. En réaction, les responsables disent reconnaître les faits et appellent les patients à les dénoncer pour que des mesures appropriées soient prises.
Les responsables des différents services de l’hôpital de l’Amitié, reconnaissent que cette vieille pratique, ternit l’image du personnel soignant, censé offrir des soins de qualité à la population. Ils regrettent toutefois, l’absence des preuves à l’appui pour traduire les auteurs devant le conseil de discipline.
Face à cela, Richard Demele, major du service des maladies infectieuses à l’Hôpital de l’Amitié, exhorte les patients à dénoncer cette pratique pour permettre une lutte efficace, contre la vente illicite des médicaments dans les hôpitaux.
"C’est une vieille et mauvaise pratique tant décriée dans nos hôpitaux. C’est une faute professionnelle grave. Celui qui se livre à cela s’expose à des sanctions de dernière rigueur. Nous exhortons les patients à dénoncer cela pour que nous puissions prendre des mesures appropriées ", lance Richard Demele.
Par ailleurs, Richard Demele appelle ses pairs au respect du serment d’Hippocrate les obligeant à administrer des soins aux patients sans rien attendre au retour.
"Nous avons été formés pour apporter des soins aux malades et non leur vendre des médicaments frauduleusement. Cette pratique n’honore pas notre corps de métier et ternit notre image. Nous sommes payés pour cela et nous devons le faire dans le cadre de notre serment", exhorte-t-il.
La vente illégale des produits pharmaceutiques dans les hôpitaux à Bangui ainsi qu’a l’intérieur du pays, est une pratique qui tend à se normaliser. Les Centrafricains exhortent le gouvernement à prendre des mesures appropriées face à ce phénomène.