Fuyant les attaques des hommes armés contre leur village, les déplacés de Ngrévaï, à 30 kilomètres de Kaga-Bandoro, vivent dans des conditions déplorables. Depuis près de 2 semaines, ils manquent de tout ce qu’il faut pour leur survie et leur dignité. Ces personnes en difficultés demandent au gouvernement et aux organisations humanitaires de leur venir au secours.
Ces déplacés, estimés à plus de 3000 sont installés à l’Ecole Bakouté au quartier Sérébanda derrière la rivière Gribingui. En majorité des femmes et des enfants, ils sont confrontés à de multiples problèmes. Manque de kits de couchage dans les salles très aérées, ils sont exposés au froid et aux piqûres de moustiques. La plupart des déplacés passent la nuit en plein air car les classes sont déjà saturées par les premiers occupants.
La nourriture reste aussi un défi au quotidien. Selon leur délégué, ils ne se nourrissaient que de mangues de l’école et du voisinage. Mais depuis une semaine, ces fruits sont tous terminés.
Les mauvaises conditions de vie font que beaucoup de déplacés, surtout des mineurs, tombent malades. Docteur Alain Gosta, médecin-chef de l’hôpital de Kaga-Bandoro, prévient que si rien n’est fait d’ici quelques jours, la situation de ces déplacés va empirer, "ils sont exposés à un probable risque d’épidémie", alerte le médecin.
Le déplacement des habitants de Ngrévaï vers Kaga-Bandoro est dû à l’insécurité dans leur village. Depuis deux semaines, des éléments armés de la CPC multiplient des attaques dans leur village. La dernière qui s’est produite le 17 mai 2021 a fait plus de 10 morts et de nombreuses maisons incendiées.
Face à toutes ces difficultés qu’ils rencontrent à Kaga-Bandoro, les déplacés de Ngrévaï n’ont encore reçu aucune assistance du gouvernement ou d’une organisation humanitaire.