Bangui - Une série de visites des quartiers abandonnés a été entreprise du mardi 13 au vendredi 16 janvier 2015. Il s'agit des quartiers situés dans le 3ème arrondissement. Cette activité qui vise à préparer le retour des déplacés a été initiée par des structures humanitaires.
Alphonse Bada, président des personnes en situation de handicape du site des déplacés de M’Poko, a fait savoir que « cette activité a été organisée en collaboration avec les responsables des onze zones constituant le site de l'aéroport M'Poko. Le but de cette activité est de faire l’état des lieux, afin qu’un processus de retour soit déclenché », a-t-il expliqué.
« Les quartiers de Ramandji, Boulata, situés dans le 3ème arrondissement sont envahis par des hautes herbes. C’est sinistre, les murs sont démolis jusqu’à la fondation. Le retour dans ces conditions est impossible à l’heure actuelle », a dit Alphonse Bada.
L’un des déplacés qui a effectué cette visite a témoigné que « le retour n’est pas certain pour le moment. Les conditions dans lesquelles les quartiers se retrouvent sont déplorables. Il nous faut une assistance en matériaux de construction afin que ce processus de retour soit effectif.
Nous avons encore peur, par rapport à ce que nous avons constaté sur le terrain », a affirmé ce déplacé.
Selon une source proche de l’ONG Première Urgence, c’est un processus pour le retour des déplacés. « Nous avons commencé par le constat de l’état des lieux en collaboration avec les chefs des zones. Le retour n’est pas une obligation, cela va de soit. Lorsque les visites prendrons fin, celui qui se sent disponible pour regagner le quartier, il peut le faire volontairement, une aide pourrait l’accompagner si c’est possible », a renchéri cette source concordante.
La peur, la psychose et l’inquiétude demeurent encore chez les personnes vulnérables du site de M’Poko, localité située à proximité de l’aéroport Bangui M’Poko. Ils ont réclamé le déploiement des forces armées centrafricaines (FACA) dans les quartiers et une assistance en matériaux de construction, afin que le retour des déplacés soit effectif./
Auguste Bati-Kalamet