La Cour pénale internationale procède depuis le 24 mai à l’audition d’un témoin-clé dans le procès de Patrice-Édouard Ngaïssona et d’Alfred Yekatom, poursuivis pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2013 et 2014 en Centrafrique. Joachim Kokaté a raconté les premiers pas des anti-balaka, et révélé la teneur de réunions organisées en exil par le président déchu François Bozizé.
La scène se déroule dans une suite de l’hôtel Hilton de Yaoundé. Quelques jours plus tôt, le 24 mars 2013, la Seleka a renversé le chef d’État de la Centrafrique et plongé de nouveau le pays dans la guerre civile. Depuis son exil du Cameroun, François Bozizé reçoit. « Il était dans tous ses états, raconte Joachim Kokaté lors de son audition devant les juges de la CPI. Il n’acceptait pas de perdre ce pouvoir ».... suite de l'article sur RFI