Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Des «Etats généraux de l’ECO» aux «Conversations de Lomé sur la monnaie» pour poursuivre la réflexion autour de la prochaine monnaie de la CEDEAO

Publié le dimanche 30 mai 2021  |  aBangui.com
Colloque
© Autre presse par UL
Colloque scientifique sur les "Etats généraux de l`Eco".
Lomé, le 26 mai 2021. Université de Lomé. Colloque scientifique sur les "Etats généraux de l`Eco". Cette rencontre internationale s`est tenue du 26 au 28 mai 2021 dans la capitale togolaise, sous la coordination du Pr Kako Nubukpo.
Comment


Plus de 200 personnes issues de différents secteurs d’activité ont pris part en présentiel et en distanciel du 26 au 28 mai 2021 dans la capitale togolaise (à l’Université de Lomé) au Colloque scientifique intitulé «Etats généraux de l’Eco : quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’ouest ?». Cette rencontre qui avait pour ambition première de ramener dans le cercle universitaire le débat passionné autour de la prochaine monnaie de l’Afrique occidentale était placée sous la coordination scientifique du Pr Kako Nubukpo (ancien ministre togolais de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques).

Le Colloque de Lomé a jeté les bases d’une contribution permanente de l’expertise scientifique africaine au débat sur la question monétaire en Afrique occidentale. Comme annoncé en amont de la tenue des «Etats généraux de l’ECO», une ‘Feuille de route’ scientifique découlant des travaux de Lomé a été produite. Elle sera soumise aux décideurs ouest-africains et comporte 24 points. Elle se veut un guide, une lecture holistique des différents scenarii idoines et envisageables dans la marche inéluctable vers une monnaie commune en Afrique occidentale.

Cette ‘Feuille de route’ est surtout la résultante des multiples débats contradictoires autour de la question monétaire qui ont meublé les «Etats généraux 2021 de l’ECO». Des débats qui avaient pour fil conducteur essentiel la recherche de la voie idoine pour créer une croissance durable et inclusive durant les prochaines années dans les Etats ouest-africains, quel que soit le format final de l’ECO qui sera retenu et lancé.



«Le chemin vers l’ECO est encore long, mais nous venons de faire le premier pas. Le débat autour de cette monnaie va rapidement avancer avec l’entrée en scène des universitaires. Nous devons aller dans le sens de l’intégration», souligne Pr Mawuli Couchoro (Doyen de la FASEG-Faculté des Sciences Économiques et de Gestion- de l’Université de Lomé), en résumant les travaux de Lomé.

«Lomé a bien fait d’avoir ouvert le débat sur l’ECO ; c’était une session de débats complexes. Ce débat doit être mené car il vient combler une demande existante avec des analyses fines et pointues. Le débat continue», se félicite dans la même dynamique Kafui Kpegba, 2è vice-Présidente de l’Université de Lomé. Car insiste encore Mme Kpegba, «c’est le moment de décider, et le Colloque de Lomé est arrivé à point nommé. Faire l’analyse prospective de la future union monétaire de la CEDEAO en lien avec les différentes stratégies de développement de ses Etats membres a été le but principal de ce Colloque qui place l’Université de Lomé à l’avant-garde du développement de l’Afrique».

Pr Kako Nubukpo (Commissaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine en charge du département Agriculture, Ressources en eau et Environnement depuis mai 2021) est confiant au sujet de la vitalité et de la permanence de la réflexion scientifique africaine plus que jamais en branle, sur la base des travaux du Colloque 2021 de Lomé.

«Une rupture paradigmatique a été actée à la faveur du Colloque de Lomé; elle dépasse le cadre de ces ‘Etats généraux’. Un rapport général y relatif sera produit. Tous les 2 ans, auront dorénavant lieu les ‘Conversations de Lomé sur la monnaie’. Une ‘Feuille de route’ en 24 points sera fournie à tous les participants. Elle insiste sur la transformation structurelle de la CEDEAO, la solidarité entre Etats, l’attachement à la centralité des réserves de change, ou encore le choix d’une monnaie commune que d’une monnaie unique», se réjouit Pr Nubukpo.

Cette ‘Feuille de route’ recommande aux Etats ouest-africains, dans la perspective de l’ECO, «d’arriver à définir un panier de devises (euro, yuan, dollar, livre sterling), mettre en place un corridor pour faciliter les convergences de vue, et les convergences économiques (…) Nous avons fait un ‘Appel de Lomé’ qui peut nous permettre de faire réagir les politiques», se veut encore confiant Kako Nubukpo.


Un Colloque inclusif pour une CEDEAO plus vigoureuse

Les échanges et les débats de ce Colloque ont été déclinés autour de 5 différents axes subdivisés eux-mêmes en plusieurs panels qui ont livré une photographie holistique autour de la question monétaire en Afrique. Au moyen des rapprochements établis avec d’autres zones monétaires, que ce soit sur le continent noir comme dans le reste du monde. Ces 5 Axes se présentaient comme suit : «Axe 1: Économie politique de l’Eco» ; «Axe 2: Policy mix de la zone Eco» ; «Axe 3 : Convergence et optimalité de la zone Eco» ; «Axe 4 : Eco et perspectives de développement de la CEDEAO», et «Axe 5: regards pluridisciplinaires (gestion, finance, droit, science politique, histoire, sociologie…) sur l’Eco».

Parallèlement au Colloque scientifique, se tient du 29 au 30 mai 2021 (toujours dans la capitale togolaise) un «Currency lab». Il se veut un laboratoire populaire ouvert au grand public «pour imaginer et co-créer l’Afrique de demain via des réflexions autour de la monnaie».


En amont de la tenue de ces «Etats généraux de l’Eco» durant 3 jours, les organisateurs ont publié le 14 mai dernier un «Rapport de 320 pages intitulé ‘Du FCFA à l’ECO’». Un Rapport rédigé collectivement par plusieurs universitaires pour mettre «l’expertise africaine au service de la future monnaie de la CEDEAO», selon leurs propres mots.




Edem Gadegbeku
Commentaires