Des incidents ont éclaté à la frontière entre la Centrafrique et le Tchad ce week-end, conduisant à la mort de plusieurs soldats ainsi que des paramilitaires russes. Les spécialistes rappellent que la région est stratégique et fait l’objet de convoitises.
La zone nord-ouest de la Centrafrique est une zone de repli de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui a tenté de prendre Bangui le 13 janvier dernier. Elle est plus précisément le bastion de l’une des forces qui constituent la CPC, le groupe armé 3R.
Selon Thierry Vircoulon, le coordonnateur de l'observatoire de l'Afrique centrale et australe à l'IFRI (Institut français des relations internationales), la poussée de tension à la frontière avec le Tchad de ce week-end est intervenue dans le cadre de l'offensive des Forces armées centrafricaines (FACA) soutenues par leurs alliés russes. Le chercheur voit dans ces incidents les conséquences de la traque des groupes armés. Ces combats sont aussi liés, selon lui, à la volonté des autorités centrafricaines de reprendre position dans ces zones stratégiques qui échappaient au contrôle gouvernemental depuis plusieurs années.... suite de l'article sur RFI