Bangui, République centrafricaine ( Corbeaunews-Centrafrique ). Les FACA soutenues par les paramilitaires de PMC Wagner avaient déjà arrêté 25 individus tchadiens qui appartiendraient au CPC à Paoua (33N XJ 583 012), suivie d’une offensive avec des véhicules, des troupes et des hélicoptères d’appui notamment contre 3R durant le mois de mai 2021. L’offensive a provoqué des affrontements importants à Bang (33N WJ 595 264) et dans la commune de Koui, tous deux à proximité des bases de la MINUSCA, prenant le contrôle de la jonction de Yade (33N WH 5434 6111), un point stratégique, puis vers la base de Koui 3R.
Le groupe russe Wagner permet aux FACA de prendre le contrôle des zones minières, de réduire l’influence tchadienne et de défier le nouveau gouvernement tchadien et l’influence française dans la région.
Le groupe Wagner, bien que soutenu par la fourniture russe d’armes, d’hélicoptères et d’hélicoptères d’attaque Mi-24 améliorés, peut en partie s’autofinancer grâce à des contrats miniers, renforçant ainsi l’influence russe en RCA. Leur intention tactique est de prendre le contrôle des zones aurifères contrôlées par 3R et CPC, de perturber les chaînes de revenus de ces groupes et leur capacité à recruter et soutenir des combattants, les repoussant vers le Tchad.
La sécurisation de toutes les routes, intersections et marchés paralysera leur capacité à percevoir des taxes. L’affrontement avec les troupes tchadiennes reflète donc cette intention et sert aussi de signal direct au Tchad. La position de la Russie est renforcée à peu de frais, d’autant plus que Wagner a été disposé à s’engager directement dans des opérations de combat, pour influencer la situation sur le terrain.
Pour les gouvernements rwandais et centrafricains, ainsi que le groupe Wagner, la contribution offre un accès important au blanchiment d’or centrafricain via la nouvelle raffinerie d’or d’Aldango au Rwanda.
On voit clairement dans les zones d’affrontements entre les troupes loyalistes (FACA, Wagner, Rwanda) vs CPC 3R, la contestation des zones de mines d’or qui avait conduit à des affrontements.
Le 24 avril, le groupe Wagner-FACA aurait arrêté 25 ressortissants tchadiens à Paoua, présentés par les autorités centrafricaine comme étant des mercenaires travaillant pour la CPC.
Le 27 mai, l’offensive des FACA soutenue par Wagner contre 3R s’est poursuivie, avec des affrontements avec 3R dans l’après-midi du 26 mai à Bang et Koui, tous deux à proximité des TOB de la MINUSCA, avec trois hélicoptères russes utilisés pour l’évacuation sanitaire.
En fin d’après-midi et dans la soirée du 27 mai, les FACA soutenus par Wagner se sont fortement affrontés avec 3R près de la jonction de Yade, un point stratégique.
Le lendemain 29 mai, à Paoua, au moins 100 soldats des FACA soutenus par Wagner se sont déplacés de Yade vers la base de Koui 3R.
Le 30 mai, à Paoua, plusieurs escadrons des FACA soutenus par Wagner se sont déplacés de Bang vers la frontière, où ils ont affronté les troupes tchadiennes et 3R. Entre 13 heures et 14 heures, un hélicoptère russe du groupe Wagner a transféré un blessé et trois soldats Wagner blessés de Koui à Bouar, puis à Bangui. L’offensive fait partie d’un effort majeur des FACA, soutenus par le Rwanda et le groupe Wagner, pour prendre le contrôle des zones minières finançant certains des groupes rebelles.
Actuellement, l’intention principale du groupe Wagner et des FACA, avec le soutien du Rwanda, est de laisser la MINUSCA contrôler et assurer la sécurité d’une partie de la campagne, tout en assurant le contrôle de :
Les zones de mines d’or à l’ouest et au nord-ouest actuellement contrôlées par 3R
Repousser le CPC au Tchad et dans l’Est, ou traverser la frontière vers le Cameroun, en sécurisant toutes les intersections et routes vitales, y compris en perturbant la capacité de 3R et CPC à exécuter les PCV et les points d’imposition, et donc, perturber leur chaîne de revenus et leur capacité recruter des combattants parmi les éleveurs peuls.
Pousser le contrôle vers le poste frontière, ce dont témoigne le dernier meurtre de troupes tchadiennes à l’intérieur du Tchad. Cela conduira invariablement et en fin de compte à plus de confrontations entre les éleveurs et les colons, et donc les civils.
Enfin, prendre le contrôle de la zone centre-sud de Bambari et finalement du corridor central nord-sud, repoussant la capacité des groupes rebelles à mener des stratagèmes de taxation le long des grands axes routiers, et ainsi perturber leur chaîne de revenus et finalement leur capacité à soutenir et recruter des combattants.