Dans le Nord-ouest, les opérations de déminage effectuées par les Casques bleus tournent au ralenti. Officiellement, celles-ci ont du plomb dans l’aile à cause du manque de coordination entre les Casques bleus de la Minusca et les forces armées centrafricaines. Or, en réalité, ce ne sont pas les FACA, mais plutôt les mercenaires de Wagner qui empêchent toutes actions de déminage dans la localité du sud de Baboua. Raison évoquée, opération en cours contre les rebelles du CPC.
« Nous, nos partenaires, ce sont les FACA, avec qui nous travaillions essentiellement ? Le mécanisme de coordination qui avait été mis en place, c’était pour permettre qu’il n’y ait pas d’entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire, et cela a été bien fonctionner pendant un certain temps, mais qui éprouve quelques difficultés. Donc c’est ce qui explique plus ou moins ces difficultés de coordination que nous avons sur le terrain », a déclaré le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, porte-parole des forces de la Minusca lors d’un point de presse hebdomadaire ce mercredi 9 juin à Bangui.
D’après lui, les opérations de déminage ont également été perturbées à cause de ce manque de coordination.
« Parlant de déminage, nos équipes ont procédé au nettoyage de deux axes : celui qui part de Bouar jusqu’à Bocaranga, ensuite de Bocaranga jusqu’à Bang. Dans le même temps, nous avons des activités qui étaient prévues pour nettoyer l’axe qui part par exemple de Dongbaïkè, qui se trouve à l’est de Baboua, pour descendre jusqu’au sud à Nguia Bouar. Malheureusement nos équipes sur le terrain ont été empêchées d’accéder à cette zone pour procéder au déminage », ajoute le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall.
Selon lui, les raisons évoquées par les FACA (c’est-à-dire les mercenaires russes), ils y aurait des opérations contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Ce genre d’entrave survient parce qu’il y a un défaut de coordination sur le terrain, selon la Minusca.