La porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) Elisabeth Byrs, a indiqué lors d'une conférence de presse, tenue le 14 janvier à New-York, que la période de soudure qui va commencer en cette fin de mois, pourrait être dramatique pour des centaines de milliers de paysans des préfectures très affectées par les conflits en République Centrafricaine.
Nombreux déplacés des préfectures de l’Ombella Mpoko, de l’Ouham et de la Ouaka, sont concernés par le rapport de l’organisation humanitaire. « La détérioration de la situation sécuritaire en République Centrafricaine, risquerait d’avoir des conséquences désastreuses sur l’alimentation de la population et l’assistance humanitaire aux plus défavorisés », a averti Elisabeth Byrs, le 14 janvier dernier, au centre d’information des Nations unies.
«L'enquête du PAM montre que cette crise pourrait engendrer des conséquences durables sur la situation nutritionnelle des populations en particulier sur le retard de croissance des enfants. Elle impactera également l'accès aux moyens d'existence et aux revenus des populations», a indiqué à Genève la Porte-parole de l'organisation.
La forte saison sèche commence en Centrafrique dès la fin du mois de janvier, notamment dans les préfectures d'Ombella Mpoko au sud, de l’Ouham au nord-ouest, et la Ouaka au centre. En février ou mars, elle devient sévère dans les régions de l’Ouham-Péndé, de la Nana-Mambéré, ainsi que les Vakaga et Bamingui- Bangoron.
Le rapport de l’agence onusienne indique que près de 30% de la population se trouve en situation d'insécurité alimentaire modérée et sévère, soit approximativement 1,5 million de personnes. Il s'agit notamment des « ménages très pauvres ou pauvres, des déplacés, des personnes de retour chez elles; des menages où la principale source alimentaire de base est le marché, des ménages dirigés par des femmes et/ou avec un faible niveau d'éducation."
Fiacre Kombo