L’actualité est d’autant plus chaude du côté des mercenaires de Wagner que de l’ambassade de la Russie en République centrafricaine pour que les choses commencent à timidement bouger. Valery Zakharov, conseiller russe du chef de l’État en matière de sécurité, et identifié comme commandant en chef des mercenaires de Wagner en Centrafrique par les experts des Nations unies, vient de suspendre son compte Twitter créé en 2018, et suivi par des milliers des internautes, y compris les journalistes. L’homme n’hésite pas à faire l’éloge de Wagner sur Twitter, mais ce dernier temps, à cause de l’accusation des Nations unies, l’homme se fait désormais discret.
Valery Zakharov, le très influent conseiller russe du chef de l’État centrafricain Faustin Archange Touadera, a suspendu depuis quelques jours son compte Twitter, pourtant devenu ce dernier mois un outil de propagande des mercenaires russes de Wagner en Centrafrique.
D’une manière officielle, Valery Zakharov ne représente aucune autorité russe en Centrafrique, mais les experts des Nations unies le voient comme l’un des commandants en chef des troupes paramilitaires de Wagner en Centrafrique. Ce que l’intéressé conteste vigoureusement. Mais depuis l’enquête menée par la Radio France internationale, puis de la chaîne CNN et des experts des Nations unies accusant les mercenaires de Wagner de crime de guerre, de crime contre l’humanité et de violation des droits humanitaires suivi de l’assassinat du Sultan maire de Koui par ses troupes, Monsieur Valery Zakharov se voit dans l’obligation de se replier des réseaux sociaux comme une tortue dans sa carapace, et désactiver tous ses comptes pour ne pluscommuniquer.
En outre, l’ambassadeur russe en Centrafrique Vladimir Titorenko, en poste depuis janvier 2019, a été rappelé à Moscou depuis quelques jours où il pavane actuellement.
Le rappel du diplomate avait été décidé mi-avril par le cabinet du ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov. Plusieurs des sorties du diplomate dans la presse et sur les réseaux sociaux ont été jugées “très agressives” par les conseillers du ministre et avaient suscité un certain malaise.