La tension est toujours vive à Berberati après une altercation jeudi entre les éléments de la garde présidentielle et les paramilitaires Russes de la société Wagner.
Qui peut stopper les hommes de Wagner dans leurs série d’exactions en Centrafrique ?
À notre connaissance, personnes, même pas Touadera. Sauf Poutine peut-être. Les internautes ont raison de penser que les mercenaires de Wagner se croient au-dessus des Institutions de la République centrafricaine. La faiblesse des uns et des autres leur donnent un super pouvoir de marcher sur nos têtes, et nous n’avons que nos yeux pour pleurer. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé la semaine dernière à Berberati, et qui fait peur à tout le monde, y compris le chef de l’État Faustin Archange Touadera.
Selon un programme établi par l’État-major des armées, un groupe des mercenaires russes de Wagner devraient être déployés à Gamboula, à la frontière avec le Cameroun. Ainsi, ce mercredi 23 juin, une dizaine d’entre eux avait été acheminée à Berberati par voie aérienne, puis de Berberati à Gamboula par la voie terrestre. Ainsi, le jeudi 24 juin, ils ont décidé de quitter Berberati vers 10 heures du matin pour aller à Gamboula dans un convoi d’une dizaine des véhicules. Cependant, en arrivant à la sortie de Berberati, leur convoi est bloqué par un camion transportant des billes de bois.
Aussitôt, pour un rien, la colère monte. Le mercenaire en chef qui conduit le détachement sort de son véhicule et ordonne au conducteur du camion de faire bouger son engin sur la voie. Mais celui-ci lui répond sèchement qu’il est en train de faire la formalité au checkpoint de la garde présidentielle. Mais le mercenaire en chef insiste, et va voir les éléments de la garde présidentielle afin de laisser ce camion bouger sur la voie. Malheureusement, les gardes présidentiels lui répondent que le camion devrait leur faire obligatoirement la formalité avant de partir. Une discussion s’éclate, et les mercenaires russes sont obligés de passer à la vitesse supérieure. Ils ont désarmé de force tous les gardes présidentiels, puis les torturer correctement et copieusement.
Et ce n’est pas tout ! Comme si cela ne suffisait pas, ils les ont embarqués dans leur véhicule à destination de leur base de Berberati, puis les incarcérer.
Pendant ce temps, le chef du détachement de la garde présidentielle, informé que le lendemain de l’incident, est parti avec ses éléments lourdement armés à la base des Russes pour commettre l’irréparable. Heureusement, les chefs des mercenaires russes les ont stoppés, et une discussion s’est engagée entre eux qui ont abouti à la libération de ces sept gardes présidentiels qui ont été automatiquement transférés aux urgences de l’hôpital de Berberati.
Mais pour les gardes présidentiels, cet incident fâcheux ne peut pas rester sans conséquence. Ils comptent se venger tôt ou tard de leurs collègues.
Pendant ce temps, à Bangui, le chef de l’État et son entourage continuent de nier les exactions de ces mercenaires de Wagner.