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Centrafrique: une ville attaquee par des rebelles, 7 morts selon l’onu

Publié le jeudi 1 juillet 2021  |  africaradio.com
Sécurité
© Autre presse par DR
Sécurité en RCA : le point de l`ONU
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L’attaque par des rebelles d’une ville en Centrafrique, à 300 kilomètres à l’est de la capitale Bangui, a fait 7 morts, a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole des Casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca). Des membres de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des principaux groupes armés rebelles, ont lancé lundi "plusieurs attaques en simultané sur les points de contrôle et camps des forces armées centrafricaines" à Alindao, a déclaré le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall."Les affrontements ont fait 7 morts", a-t-il poursuivi, sans donner plus de détails.Les Casques bleus ont repoussé les rebelles, qui se sont repliés à trois kilomètres de la ville, selon M. Fall. "Actuellement les forces armées centrafricaines sont sur place dans la ville avec nous", a souligné le porte-parole de la Minusca. Quelque 60 Casques bleus népalais ont été envoyés en renfort à Alindao, a précisé M. Fall.L’UPC, principalement active dans l’Est du pays où ses membres contrôlent de nombreux gisements miniers, est le groupe le mieux équipé en Centrafrique.La Centrafrique, deuxième pays le plus pauvre du monde selon l’ONU, est ravagée depuis 2013 par une guerre civile qui a néanmoins considérablement baissé d’intensité depuis 2018.Les forces gouvernementales ont réussi depuis fin décembre 2020 à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.A la demande de Bangui, la Russie a commencé en 2018 à déployer ces paramilitaires, notamment pour former l’armée centrafricaine et assurer la sécurité rapprochée du président Faustin Archange Touadéra. Leurs effectifs ont été renforcés fin 2020 pour venir à la rescousse d’une armée très démunie face à l’offensive lancée par les rebelles pour faire échec à la réélection de M. Touadéra. Moscou ne reconnaît officiellement la présence que de 1.135 "instructeurs non armés" mais les ONG opérant sur le terrain, la France et l’ONU affirment qu’une partie d’entre eux sont des hommes du groupe privé russe de sécurité Wagner, ce que dément Moscou.Selon l’ONU, dans un rapport d’experts publié mercredi, les "instructeurs" russes ont commis avec l’armée centrafricaine "des violations du droit humanitaire international", dont des "assassinats aveugles".L’envoi de ces paramilitaires s’inscrit dans une vaste offensive diplomatique et financière lancée par Moscou dans cette ancienne colonie française. La Russie y a livré des armes grâce à des assouplissements ponctuels de l’embargo de l’ONU pour le lui permettre, et a signé un accord de coopération militaire avec Bangui. En parallèle, le gouvernement centrafricain a accordé des permis miniers, pour l’exploitation de l’or et du diamant notamment, à des sociétés russes associées à l’homme d’affaires Evguéni Prigojine. Très proche du président russe Vladimir Poutine, il est suspecté d’être le principal financier de Wagner.
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