Dans le nord-ouest de la RCA, les déplacés continuent d’affluer dans la ville de Bozoum et aux alentours pour fuir les exactions attribuées aux combattants rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Selon la Croix-Rouge locale, ils seraient actuellement plus de 2000, et ont besoin d’assistance humanitaire d’urgence.
24 heures après leur retrait sur certains axes menant à la ville de Bozoum, les rebelles de 3R, membres du CPC se sont repliées en majorité sur des chantiers miniers dans les villages périphérie de Bozoum. Leur présence a fait fuir les populations civiles vers Bozoum centre. Certains parlent d’agression et de viol des femmes et des jeunes filles par ces rebelles.
Selon la croix – rouge et les autorités locales, ces déplacés vivent dans des conditions déplorables. Ils manquent de tout, même de la nourriture et des médicaments. Elles appellent à l’aide Bangui, mais également certaines ONG nationales ou internationales à leur porter secours.
Pour l’heure, les forces de l’ordre et leurs alliés sont au centre Bozoum, et ne peuvent plus lutter efficacement contre la mobilité stratégique des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui multiplient des dégâts et des violences sur les populations civiles.
Rappelons que le mardi 13 juillet dernier, les combattants rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont de nouveau bloqué les quatre axes routiers menant à la ville de Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé.
Selon les autorités locales, sur l’axe Bozoum Bouar, les rebelles se sont positionnés à 12 kilomètres de Bozoum, plus précisément au village Kparé. De même sur l’axe Bozoum Paoua, ils ont bloqué la route au niveau du village Talé, situé à 45 kilomètres de Bozoum. Ils avaient mis des barricades et contrôlent toutes les circulations dans cette localité. En plus, sur l’axe Bozoum Bossangoa, c’est toujours la même pratique, y compris sur la route de Bozoum Bossemptélé, où ils avaient érigé également des barricades au village Bokongo, 15 km de Bozoum, a Boyabane, 25 km de Bozoum, puis à Bongbalo situé à 37 km de Bozoum.
Pour l’heure, ils ont quitté toutes ces localités pour les zones minières.