Une première vague de detenus des prisons de Ngaragba et bimbo prête pour la reinsertion

Publié le vendredi 23 juillet 2021 | MINUSCA

© MINUSCA par DR
Une première vague de detenus des prisons de Ngaragba et bimbo prête pour la reinsertion

Au total 47 détenus, dont 7 femmes, de la prison centrale de Ngaragba et de la maison d’arrêt pour femmes de Bimbo qui ont officiellement reçu, le 21 juillet 2021, leurs certificats après trois mois de formation en menuiserie, plomberie et fabrication de cuiseur solaire.

C’était au cours d’une cérémonie tenue à la Prison centrale de Ngaragba, à Bangui, sous la présidence du Directeur de cabinet du Ministère d‘Etat chargé de la Justice, de la Promotion des droits humains et de la bonne gouvernance, Stéphane Goana.

Pour le représentant des récipiendaires tout comme pour ses camarades, c’est un grand jour. « Normalement, nous sommes en prison pour exécuter nos peines. Mais Dieu merci, nous avons eu l’opportunité de bénéficier de cette formation. A travers cette formation, nous nous écartons du banditisme. Ma joie est immense », s’est-il exprimé, en essayant de dissimuler son émotion.

Certains ont eu le privilège de voir leurs familles et proches venus assister à la remise de ces parchemins, symbole d’une réinsertion entamée et du rêve d’une vie professionnelle possible après leur séjour carcéral. Martine est venue soutenir son fils qui a choisi de se former en menuiserie. « La formation en menuiserie est une bonne initiative. Si ces enfants se retrouvent en prison aujourd’hui, c’est parce qu’ils n’ont rien à faire. Mais si le gouvernement veut les aider, veut les appuyer en leur offrant des formations, je vois que, lorsqu’ils seront mis en liberté, ils seront mûrs », a-t-elle déclaré.

Soutenir le Gouvernement centrafricain dans sa stratégie de réforme du secteur pénitentiaire tels que voulu par les états généraux de la justice de 2007, fait partie du mandat de la MINUSCA, a pour sa part, rappelé le chef par intérim de la Section des Affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSCA, Fortuné Dako. « La MINUSCA a accepté de financer cette stratégie de réinsertion sociale, car elle contribue à l’amélioration et l’humanisation des conditions des détenus, en insistant sur la mise en œuvre d’une politique de préparation à leur réinsertion sociale », a-t-il souligné.

Pour le Directeur de cabinet du Ministère de la justice, la prison a, à la fois, une vocation corrective et une dimension sociale. « Le présent projet déjà exécuté à Bangui et à Berberati, verra le jour dans tous les établissements pénitentiaires du pays, car il constitue une lueur d’espoir pour les détenus désœuvrés, afin qu’ils reviennent sur le droit chemin », a conclu M. Goan